En Mauritanie, la cour d’appel de Nouakchott a rejeté vendredi soir l’ordonnance de renvoi devant les assises du député et leader antiesclavagiste Biram Dah Abeïd. Ce dernier est finalement renvoyé devant un simple tribunal correctionnel. Biram Dah Abeïd est incarcéré depuis le 7 août 2018 suite à une plainte d’un journaliste qui l’accuse de l’avoir menacé. Ses partisans dénoncent un harcèlement pour discréditer son combat contre le racisme et l’esclavage.
Devenu parlementaire à l’issue des élections législatives de septembre 2018 alors qu’il était en prison, le président du mouvement abolitionniste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) a été déféré le 14 août et inculpé d’atteinte à l’intégrité d’autrui et menace d’usage de la violence. La semaine dernière, le juge en charge du dossier l’a transféré à la cour criminelle. Ses avocats ont fait appel et l’ordonnance a été annulée par la chambre d’accusation de la cour d’appel. Biram Dah Abeïd a finalement été renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Maître Ahmed Ely, membre du collectif de la défense espère une libération du député : « Nous attendions une libération pure et simple à l’issue des quatre mois de détention préventive, mais comme cela n’a pas eu lieu, maintenant nous comptons sur le tribunal correctionnel pour attendre une décision de libération de Biram Dah Abeïd, et son acquittement pur et simple ».
Interrogé jeudi après le Conseil des ministres sur les poursuites engagées contre Biram Dah Abeïd, le porte-parole du gouvernement mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham, a affirmé que le pouvoir n’est pas concerné par ce dossier et qu’il ne souhaite pas commenter une décision de justice.
Source : RFI
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