Le président mauritanien s’apprêterait à jouer son dernier coup de poker avant avril 2019 en lançant deux mandats d’arrêt contre le milliardaire Bouamatou et son bras droit Mohamed Debagh. Cette fois-ci Ould Aziz met à contribution la Françafrique avec des juges français très expérimentés prêts à gagner le jackpot.
Rien ne semble plus arrêté le président mauritanien qui semble retrouver la confiance du président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel voire l’UA et la CEDEAO et à fortiori l’UMA. Les nombreuses rencontres internationales ou bilatérales avec ses voisins du Maghreb et au-delà des pays du golfe sont autant de signes qui permettent d’apprécier les eforts fournis par Ould Aziz pour redorer son blason à 5 mois à la fin de son deuxième mandat. Et nul doute que ce contexte est favorable pour l’homme fort mauritanien à aller jusqu’au bout de ses ambitions politiques en particulier en finir avec l’affaire Bouamatou , celle d’un cousin milliardaire encombrant qui l’empêche de dormir.
Avant de céder sa place certainement à un autre militaire Ould Aziz serait sur le point tenter sa seconde chance pour épingler celui qui est devenu le parrain de l’opposition. Deux nouveaux mandats d’arrêt vont être lancés prochainement contre lui et son bras droit pour blanchiment et évasions fiscales et tous les autres chefs d’accusation les plus récurrents. Il s’agit d’un coup de poker qui nécessitera la partition de juges français réputés pour ce genre d’affaires. Le président mauritanien n’hésitera pas à mettre à contribution le réseau de la Françafrique pour avoir plus de chance que sa requête aboutisse. Si l’espoir des autorités de Nouakchott est grand il n’en demeure pas moins que ce genre d’affaire est une œuvre de longue haleine vu la complexité des dossiers. Et les relents politiques de cette affaire ne sont pas en faveur de Ould Aziz.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 20 décembre 2018)
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