Le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane a effectué dimanche une brève visite en Mauritanie, où il a signé une série d’accords avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU, opposition) a jugé dans un communiqué qu’il « n’est pas le bienvenu en Mauritanie », rappelant ses positions « favorables à Israël au détriment des Palestiniens » et les « résultats catastrophiques de sa guerre au Yémen », mais aucune manifestation hostile n’a eu lieu, comme cela a été le cas en Tunisie le 27 novembre.
Les deux dirigeants ont présidé la signature d’accords portant notamment sur « la double imposition » et la « fraude fiscale », ainsi que des « mémorandums d’entente portant sur l’environnement d’une part et l’hydraulique d’autre part », sans autre précision.
Au cours de la cérémonie, le ministre saoudien de la Communication Awad Elawad a annoncé la décision du prince de construire à Nouakchott un hôpital universitaire alliant plusieurs spécialités et devant porter son nom.
Arrivé à Nouakchott à la mi-journée, le prince héritier saoudien était attendu en fin d’après-midi à Alger, où sa visite a suscité des critiques dans certains milieux intellectuels et politiques.
Il s’agit de la première tournée à l’étranger de Mohammad ben Salmane depuis le meurtre en Turquie du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique de Riyad, qui s’était exilé aux Etats-Unis, et dont des responsables turcs et américains accusent le prince héritier saoudien d’être le commanditaire. Riyad dément toute implication du prince dans ce meurtre mais a reconnu que le journaliste avait été tué et démembré dans le consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre.
La Mauritanie fait partie de la coalition militaire internationale conduite par l’Arabie saoudite au Yémen contre les rebelles chiites houthis, accusés de liens avec l’Iran, sans engager de troupes au front.
AFP
Source : L’Orient Le Jour (Liban)
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