Un sommet européen a réuni ce dimanche les dirigeants européens et la Première ministre britannique pour signer l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Reste l’étape cruciale de l’approbation du texte par le parlement britannique.
Ce dimanche 25 novembre à Bruxelles, les dirigeants européens ont trouvé sur la table l’accord final de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les Vingt Sept ont signé le document de 585 pages qui établit ce divorce.
“Lors de ce sommet extraordinaire, les 27 dirigeants ont pris la décision historique de sceller la séparation du Royaume-Uni avec l’UE, après 44 ans“, annonce solennellement The Telegraph.
Dans une lettre qu’il avait adressée la veille à ces membres, rapporte The Guardian, le président du Conseil européen Donald Tusk écrivait : “Au cours de ces négociations, aucun n’a souhaité l’emporter sur l’autre. Nous sommes tous à la recherche d’un accord juste et bon. Et je crois que nous avons finalement trouvé le meilleur compromis.“
Le cas de Gilbratar résolu
Ce dimanche, Theresa May, la Première ministre britannique, pouvait donc être soulagée d’avoir résolu, dans la dernire ligne droite, “la question en suspens qui pesait encore ces dernières heures sur les négociations”, rapporte The Guardian .
L’Espagne a en effet relâché samedi la tension qu’elle faisait peser sur la rencontre de ce dimanche au sujet de Gilbraltar. En dernière minute, la Première ministre britannique a accepté que cette enclave britannique en Espagne “ne soit pas nécessairement incluse dans les futures négociations commerciales avec l’Union européenne“, annonce le quotidien londonien.
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait en effet “menacé de bloquer l’accord sur le Brexit, une position inédite pour un gouvernement aussi pro-européen“, commente El País à Madrid, remarquant combien cette affaire “déchaîne les passions patriotiques” en Espagne comme au Royaume-Uni.
Une lettre à la nation
La signature des Vingt Sept n’est néanmoins pas l’ultime étape de ce long processus de divorce. Theresay May devra encore obtenir à marche forcée l’approbation du parlement britannique, courant décembre, sur un texte très contesté dans son pays.
Avant de se rendre à Bruxelles, la Première ministre a envoyé aux médias une “lettre à la nation” , que les journaux ont reproduite. Citée par The Telegraph, Theresay May écrit notamment :
Le 29 mars prochain, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Nous entamerons alors un nouveau chapitre de notre existence nationale. Je veux qu’il s’agisse d’une époque de renouveau et de réconciliation pour l’ensemble de notre pays.”
Les maux de tête des Européens
Une fois le divorce consommé, les Européens de l’UE devront eux aussi soigner leur corps blessé, remarque pour sa part The Observer, qui titre sur “les maux de tête de l’Europe à l’heure du départ du Royaume-Uni.”
Selon l’hebdomadaire britannique, “les dommages [causés par le Brexit] à l’idée européenne et à la place de l’UE dans le monde, seront considérables et de longue durée.”
Pour nombre d’Etats européens “assaillis par des problèmes internes ou diplomatiques“, estime l’éditorialiste, le départ du Royaume-Uni “sera interprété comme un cuisant signal de méfiance à l’égard d’un avenir commun de l’Europe.”
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