Mauritanie-Etats-Unis : l’ambassadeur américain à Nouakchott recadre le différend entre les deux pays

Suite aux réactions négatives des autorités de Nouakchott sur l’exclusion de la Mauritanie de l’AGOA à compter du 1er janvier 2019 l’ambassadeur des Etats-Unis dans la capitale mauritanienne clarifie la position de son pays sur les raisons de cette sanction qui sont dictées entre autre par l’insuffisance de progrès continu en matière des droits de l’homme par le régime de Ould Aziz. Et Michael Dodman de préciser que les exportations mauritaniennes continueront de bénéficier du traitement préférentiel des Etats-Unis.

Cette réponse du diplomate américain vient apaiser une situation tendue entre Washington et Nouakchott depuis quelques jours née de la volonté des Etats-Unis à assumer clairement 3 principes qui fondent ses relations avec ses partenaires africains. Economie, sécurité et droits,un trIptyque de la politique américaine pour bénéficier des avantages commerciaux prévus par la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique ( AGOA). Et la Mauritanie ne faisant pas suffisamment de progrès continus en matière des droits de l’homme est sanctionnée. C’est la victoire des ONG nationales et internationales des droits de l’homme et un désaveu cinglant à la politique de répression des militants anti-esclavagistes en Mauritanie depuis 2009.

C’est un début d’espoir pour le député et leader Hratin président de l’IRA en prison depuis août dernier pour une affaire de diffamation. Au-delà du travail forcé ce sont les séquelles de l’esclavage qui sont pointées du doigt par les Etats-Unis qui mesurent le chemin accompli par les autorités de Nouakchott qui pêchent sur le respect des droits de l’homme. Malgré ce lourd handicap le diplomate américain rassure le gouvernement que les exportations mauritaniennes vers les Etats-Unis continueront de bénéficier du traitement préférentiel dans le cadre du système généralisé des Etats-Unis. Une porte ouverte qui ressemble fort à un message au nouveau gouvernement de tempérer ses positions et surtout de s’attaquer aux vrais problèmes des mauritaniens.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 06 novembre 2018)

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