Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est déclaré réélu avec 71,28% des suffrages. Il s’agira du 7ème mandat du président camerounais depuis son accession au pouvoir en novembre 1982.
Le taux de participation à ce scrutin est de 53,85%, a annoncé Clement Atangana, président du conseil constitutionnel.
M. Biya est vainqueur dans six des sept régions dont les résultats ont déjà été proclamés.
C’est le 7ème mandat de Paul Biya, depuis son accession au pouvoir en novembre 1982.
Selon les résultats communiqués lundi par le conseil constitutionnel, Paul Biya n’ a été battu que dans une seule région du Cameroun, celle du littoral, où il arrive en deuxième position, derrière Maurice Kamto.
La région du Littoral a pour chef lieu, Douala, capitale économique du Cameroun.
Ailleurs, Paul Biya a consolidé ses voix dans ses fiefs traditionnels à savoir les régions de l’Est, l’Extrême-nord, l’Adamaoua, du Centre, du Nord ou encore du Sud, sa région natale qui a enregistré la plus forte participation au scrutin.
Dans l’Adamaoua, le Centre et l’Est, il obtient respectivement 79,77%, 71,10% et 90,43% des suffrages exprimés.
Malgré la crise anglophone, c’est encore le président sortant qui est déclaré vainqueur, dans le nord-ouest avec 81,73%, et 77,59% dans le Sud-Ouest. Tout comme, le candidat du Rdpc remporte le vote de la diaspora camerounaise avec, 51,97% des suffrages exprimés. Il est talonné par Maurice Kamto, qui obtient 30,96%.
Nouveau chef de file de l’opposition
Le second rang à l’élection présidentielle, échoit à l’opposant Maurice Kamto, qui obtient 14,23%.
Le candidat du MRC, (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), qui avait revendiqué la victoire le 8 octobre dernier, devient ainsi le nouveau leader de l’opposition au Cameroun.
Le plus jeune candidat de ce scrutin, Cabral Libii, 38 ans, et mandaté par le parti Univers, arrive en troisième position avec 6,28%.
L’autre jeune en course, Serges Espoir Matomba fait piètre figure.
Faible participation en zones anglophones.
Le taux de participation à l’élection présidentielle au Nord-Ouest est de 5,36%, et 15,94% dans le sud-ouest en zones anglophones.
Et c’est le Social Democratic Front qui paie le plus lourd tribut de ce faible taux.
Puisque, l’élection présidentielle du 7 octobre a produit des résultats qui font plomber le parti de John Fru Ndi, qui avait comme candidat à l’élection présidentielle, Josuah Osih.
Le SDF, a toujours eu comme principaux fiefs électoraux, les régions du anglophones qui sont secouées par une crise depuis octobre 2016.
Les séparatistes anglophones ont en effet, appelé les populations à boycotter cette élection.
Sécurité renforcée à Yaoundé
La proclamation des résultats à Yaoundé, s’est faite sous haute sécurité.
Des voitures anti-émeutes de la gendarmerie, de la police, et des milliers de policiers et gendarmes ont été déployés sur plusieurs sites stratégiques de la capitale politique.
Certains opposants via les réseaux sociaux et SMS ont appelé à une marche pacifique, à partir du centre ville, en direction du Palais des Congrès de Yaoundé, où le conseil constitutionnel a proclamé les résultats.
Une marche qui n’a pu se tenir. Les autorités camerounaises ont à leur tour, informé les Camerounais via les opérateurs de téléphonie mobile « qu’aucune marche n’avait été autorisée à Yaoundé ce lundi ».
Paul Biya va prêter serment en début novembre prochain. Au terme de ce prochain mandat, il aura 92 ans.
Depuis 1982, Paul Biya règne en maître absolu au Cameroun, où il a tout verrouillé pour assurer son maintien à la tête du pays, s’appuyant sur l’administration et sur un parti-Etat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qu’il a créé en 1985.
Emmanuel Jules Ntap
Source : VOA Afrique
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