Sans aucun doute c’est la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat du royaume Wahhabite à Istanbul qui défraie la chronique depuis plus d’une semaine. Les soupçons lourds qui pèsent sur le géant du monde arabe compliquent davantage ses relations avec ses partenaires et amis du monde entier. Le boycott du forum économique à Riyad du 23 au 25 octobre prochain par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et les institutions financières mondiales le FMI et la Banque Mondiale traduit un malaise général. Au-delà de cette affaire politique cet assassinat est une attaque contre les journalistes.
Malgré les vidéos diffusées cette semaine dans le monde entier sur les réseaux sociaux l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi n’est toujours pas élucidé. Tous les regards sont tournés vers l’arabie saoudite accusée par les médias d’avoir commandité ce meurtre. Les Sages de la famille régnante sont réunis en conclave depuis quelques jours pour chercher une porte de sortie à cette impasse politique aggravée par le boycott des grands pays amis occidentaux du forum économique à Riyad du 23 au 25 octobre prochain en particulier les Etats-Unis, la France la Grande –Bretagne et les deux grandes institutions financières mondiales le FMI et la Banque Mondiale. Sans doute la disparition du journaliste saoudien dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul est d’une gravité extrême dans les relations internationales.
Cet assassinat pointe du doigt la gouvernance du prince héritier Mohammed Ben Salman vers lequel convergent les soupçons. Les médias turcs sont formels. Le dissident Kamal Khashoggi a été torturé avant d’être décapité. Ce sont ces images qui circulent dans le monde entier. Au-delà de cette énigme saoudienne ce sont les journalistes qui sont attaqués et la liberté de la presse. Dans un pays qui s’est muré congénitalement dans un rideau de fer pour restreindre voire interdire toutes les libertés, l’Affaire Khashoggi est une goutte dans l’océan. L’information étant verrouillée dans tous les rouages du royaume qui ne peut tolérer aucune dissidence. Face à cette disparition, les journalistes sont solidaires jusqu’à l’éclatement de la vérité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 19 octobre 2018)
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