En 21 ans d’expérience, le constat de Monsieur M’Rabih O Abdelrazagh, Directeur du lycée de formation technique et professionnelle de Boghé, est sans appel. Le partenariat avec le Projet de Promotion de l’Emploi et de l’Insertion Professionnelle des jeunes en Milieu Rural (PELIMIR) de la GIZ est exceptionnel. Sur 140 inscrits, 4 ont abandonné et 127 ont brillamment réussi, soit un taux de réussite de 95 %.
Il y a 10 mois débutait cette expérience entre le PELIMIR et le LFTP de Boghé avec un objectif commun : mettre en place en 6 mois une formation diplômante pour les élèves du Brakna issus des milieux défavorisés ou en échec scolaire. Cette formation à 60 % en entreprises et 40 % en cours devait aboutir au Certificat de compétences (CC) ; un diplôme officiel émis par le Ministère de l’Emploi (MEFPTIC) et reconnu dans toute la Mauritanie.
Le succès de ce partenariat mauritano-allemand s’explique par l’implication du directeur qui n’a ménagé aucun effort pour organiser cette formation dans ses locaux et par le soutien et le professionnalisme de la GIZ. « Un mois avant le début de la formation tout le matériel était là, précise Mr M’Rabih, pas une minute de retard, pas une machine en moins et tout était en état de fonctionnement » avant d’ajouter avec un sourire « il m’est arrivé de donner des formations avec d’autres partenaires et le matériel est arrivé quelques jours avant la fin de la formation ».
La cérémonie de remise des diplômes présidée par Monsieur Mohamed Ould Heiba, Secrétaire Général du MEFPTIC, marque l’engagement du Ministère aux côtés du lycée et de la GIZ. D’ailleurs, les diplômes ont été signés très rapidement et par le ministre lui-même.
Face à un tel engagement du lycée, la coopération allemande a décidé de poursuivre des activités au LFTP. Ainsi cent autres élèves sont en cours de formation en protection des palmiers-dattiers, plomberie, suivi vétérinaire etc. Le PELIMIR et le lycée professionnel de Boghé envisagent également de mettre en place des formations qualifiantes de 10 à 12 semaines, d’avoir recours à des formateurs seniors allemands pour partager leur expérience avec les élèves et enfin, d’identifier des filières attirantes et génératrices de revenus pour les femmes. Des projets de tannerie et transformation du lait sont déjà à l’étude.
(Reçu à Kassataya le 22 septembre 2018)
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