À Gênes, un viaduc de l’autoroute A10 s’effondre, au moins une vingtaine de morts

Il s’agit du pont Morandi, sur lequel circulaient des automobilistes.

 

 

 

Une longue portion d’un viaduc de l’autoroute A10 s’est écroulée ce mardi 14 août à Gênes, dans le nord de l’Italie, faisant au moins 30 morts selon le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini. Un précédent bilan faisait état d’au moins 20 morts et 13 blessés.

« Le pont Morandi de Gênes s’est effondré, un désastre dont nous ne connaissons pas encore l’ampleur. J’ai immédiatement été mis en relation avec les organismes compétents, je vous tiens au courant », a tweeté juste après le drame le vice-ministre italien des Infrastructures Edoardo Rixi.

Selon les pompiers, le pont dit Morandi s’est effondré vers midi. D’après la direction régionale des pompiers de Gênes, l’infrastructure s’est en grande partie écroulée sur des voies ferrées qu’elle croise. Le HuffPost Italie indique que « les sauveteurs ont trouvé plusieurs véhicules écrasés sous les décombres avec des morts à l’intérieur ».

« Je remercie les pompiers, les secouristes professionnels et bénévoles qui sont intervenus dès la première minute et sont encore en train de creuser et de sauver des vies. Malheureusement, il y a une trentaine de morts confirmés et beaucoup de blessés graves », a déclaré Matteo Salvini lors d’un point presse à Catane, en Sicile.

Des personnes « coincées sous les décombres »

D’après le directeur du 118, les services de secours italiens, il y aurait des « dizaines de morts parmi ceux qui sont tombés du viaduc et ceux qui se sont coincés sous les décombres ». En effet, en plus des automobilistes présents sur le viaduc, des personnes se trouvant dans les bâtiments en dessous -des centres industriels et dépôts ferroviaires- seraient encore coincées sous des tonnes de béton. Le responsable de la protection civile, Angelo Borrelli, a précisé qu’aucune habitation n’avait été touchée.

L’effondrement du viaduc a effleuré les locaux d’une usine produisant de l’énergie dont l’entrée se trouve en contrebas, mais seul le parking semble avoir été touché. L’entreprise était vide à l’approche du 15 août, un jour férié, à l’exception de la présence d’une équipe de maintenance.

Les images diffusées montrent le viaduc avec plusieurs dizaines de mètres manquants, dans une zone industrielle. Sur les premiers clichés, on voit une scène dans la brume. Les services météorologiques avaient émis une alerte aux orages et aux fortes pluie en Ligurie.

La France « prête à apporter tout le soutien nécessaire »

Les images de télévision montrent des dizaines de secouristes s’activant autour de carcasses de camions et de voitures précipités dans le vide, sur une soixantaine de mètres.

« Je suis avec une immense appréhension ce qui est arrivé à Gênes et qui se profile comme une immense tragédie », a réagi le ministre des Transports et des Infrastructures, Danilo Toninelli.

Le président français Emmanuel Macron a quant à lui assuré que la France se tenait « prête à apporter tout le soutien nécessaire ».

En raison du relief très accidenté de la région de Gênes, entre mer et montagne, le parcours de l’autoroute est jalonné de longs viaducs et de tunnels.

Le pont Morandi qui s’est écroulé avait déjà essuyé des critiques dans le passé. Selon le site internet ingegneri.info, le pont d’une longueur de 1182 mètres a été inauguré en 1967. Il a été construit entre 1963 et 1967 avec une structure mixte, en ciment armé précontraint et en ciment armé ordinaire.

LIRE AUSSI: Le pont Morandi, renforcé il y a tout juste 2 ans, faisait l’objet de craintes depuis son inauguration

Mardi après-midi, Matteo Salvini a dit prendre « l’engagement devant les Italiens d’aller au bout pour déterminer les responsabilités d’un désastre inacceptable parce que ce n’est pas possible de travailler et mourir comme ça en 2018 ». « Ce pont je suis passé dessus des centaines de fois, mais désormais je ferai tout pour avoir les noms des responsables passés et présents. Il est inacceptable de mourir comme ça en Italie », a-t-il martelé.

Le ministre eurosceptique, patron de la Ligue (extrême droite), a aussi évoqué les investissements nécessaires pour faire face à la vétusté générale de nombreuses infrastructures italiennes. « Il y a une bonne partie de l’Italie qui doit être mise en sécurité. S’il y a des engagements extérieurs qui nous empêchent de dépenser l’argent que nous devrons mettre pour la sécurité des écoles et des autoroutes, il faudra se poser la question de continuer à respecter ces engagements ou de mettre la sécurité des Italiens avant tout. De toute évidence, je choisis la deuxième option », a-t-il déclaré.

 

Le HuffPost avec AFP

 

 

Source : HuffPost

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page