Au Mali, un second tour de présidentielle sous l’ombre de l’insécurité

Alors que les bureaux de vote ouvrent ce dimanche pour le second tour de la présidentielle, la journée de samedi a été marquée par l’arrestation de trois hommes soupçonnés de projeter des attentats à Bamako.

 

Huit millions de Maliens sont invités à voter pour leur futur chef de l’Etat ce dimanche 12 août, dans un scrutin qui oppose le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK, élu en 2013) à son rival Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances.

Les observateurs maliens n’ont guère de doutes sur la victoire d’IBK, “en position de force face à une opposition divisée”, constate le site Malinet, même si le président sortant doit en passer par ce second tour après un score mitigé le 29 juillet dernier (41,4% des voix), “expression d’une soif de changement marquée chez le peuple malien, nonobstant l’échec de certains nouveaux leaders pourtant bien nantis”, estimait un journaliste sur le portail Maliweb à l’issue du premier tour.

Face à IBK, le challenger Soumaïla Cissé affrontait déjà le président sortant en 2013. Ce vieux routier de la politique malienne n’a pas réussi à regrouper autour de lui d’autres leaders de l’opposition. Dans la journée de samedi, ses partisans ont organisé à Bamako une grande “marche contre la fraude électorale” qui a rassemblé quelques centaines de personnes dénonçant les irrégularités du premier tour dans les urnes, rapporte le site Mali24info.

Ce scrutin du 12 août est surtout marqué par la persistance de l’insécurité dans le pays: samedi, trois hommes ont été arrêtés par les services de renseignement maliens. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu “planifier des attaques ciblées à Bamako”, rapporte le site Maliactu citant un communiqué de la Sécurité d’Etat qui qualifie le commando de “terroriste.”

Le site Maliweb évoque aussi l’arrestation d’un djihadiste proche du touareg Iyad Ag Ghali, tête de pont du djihad au Sahel.

Le Mali reste très vulnérable aux attentats djihadistes qui se sont déplacés du nord du pays vers d’autres régions, et ont notamment affecté la capitale à plusieurs reprises ces dernières années.

Sabine Grandadam

 

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