Mort d’Adama Traoré : deux ans après, ils ont marché pour dénoncer un « déni de justice »

Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), samedi 21 juillet, en mémoire du jeune homme mort dans une gendarmerie dans des circonstances toujours inexpliquées.

 

« On n’oublie pas, on ne pardonne pas. » Deux ans après sa mort lors de son interpellation par les gendarmes du Val-d’Oise, la famille dAdama Traoré a organisé une marche, samedi 21 juillet, dans les rues de Beaumont-sur-Oise. Environ 1 500 personnes sont venues dénoncer un « déni de justice » et exiger des « réponses » de l’Etat.

« On a tué Adama ce jour-là [le 19 juillet 2016], dans la cour de cette gendarmerie », a lancé sa soeur aînée Assa Traoré au micro, devant la caserne. « Un pays sans justice est un pays en danger », a-t-elle également déclaré, du haut d’un camion.

Nous allons passer à la vitesse supérieure. Nous allons soulever toute la France, nous allons soulever tous les quartiers (…) et on va aller renverser ce système.Assa Traoréà la presse

Toutes les formations de gauche étaient représentées, du NPA au PCF, en passant par la France insoumise ou EELV, et jusqu’au Parti socialiste. « Si on est aux côtés de la famille d’Adama Traoré, c’est pour leur dire que ce qui est arrivé à leur frère ne concerne pas qu’une personne noire issue des quartiers populaires, mais l’ensemble des Françaises et Français », a résumé David Cormand, l secrétaire national d’EELV.

« Ce qui me choque dans cette affaire, c’est que deux ans après, les gendarmes n’ont toujours pas été auditionnés. Pour que la justice passe, il faut la faire avancer à coups de pied au derrière », a dit de son côté François Ruffin, l député insoumis de la Somme.

« L’Etat protège des ‘Benalla' »

 

Alors que la famille Traoré dénonce une « bavure policière », l’affaire Benalla était dans toutes les têtes. Sur une pancarte, on pouvait lire ceci : « L’Etat protège des ‘Benalla’, nous on veut sauver des Adama ».

Pour la sénatrice écologiste Esther Benbassa, « il y a des gens qui sont protégés et d’autres qui n’arrivent même pas à avoir le minimum de justice pour quelqu’un qui est mort. Dans une France démocratique, ça met dans la tête des gens le soupçon ».

Franceinfo avec AFP

Source : France Info

 

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