L’heure de vérité est proche pour les 105 partis retenus par la CENI qui vient de clore les listes candidates aux élections du 1er septembre. La capitale mauritanienne est dans le collimateur de la majorité le seul parti présent dans toutes les circonscriptions électorales. Et aussi de l’opposition autour d’un front uni de 17 partis et autant dans un ordre de bataille dispersé. Et pour la première fois deux partis non reconnus officiellement ont été parrainés pour briguer les suffrages.
Il reste encore moins de deux mois pour les leaders des 105 partis en compétition pour les législatives municipales et régionales avant de se lancer dans la campagne officielle qui va bientôt démarrer.Le plus dur est à venir dans un pays où les abstentions font l’affaire des grands partis et en particulier la majorité habituée depuis des années à l’achat des consciences des citoyens et à des tricheries qui lui ont permis d’engranger selon les chiffres publiés plus d’un million d’adhérents sur une population à peine 4 millions lors de sa dernière campagne d’ implantation sur le tout le territoire.Ce renouvellement des instances biaisé est considérée par l’opposition comme un agenda caché du régime de Ould Aziz pour sa reconduction en 2019.
Pas étonnant que c’est le seul parti qui a réussi à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales .Et parmi les 219 communes que compte le pays c’est la capitale qui compte 9 communes qui fait l’objet de nombreuses convoitises notamment de l’opposition mauritanienne sous la houlette du FNDU qui regroupe 11 partis avec une coalition de 7 partis.Et autant de partis en désordre de bataille qui pourraient peser en cas de seconds tours.Et pour la première fois deux partis non reconnus officiellement l’IRA et le Front pour l’authenticité et le renouveau (FAR) sont parrainés respectivement par le parti Sawab d’obédience baasiste et l’APP parti dialoguiste de l’opposition .
Dans les états-majors les leaders et militants préparent la campagne bien entendu qui a démarré depuis belle lurette par la majorité et son premier adhérent Ould Aziz qui ne cesse de sillonner le pays avec les membres du gouvernement qui se sont transformés en chef de parti pour les inscriptions sur les listes électorales closes seulement cette fin de semaine. Il reste à l’opposition démocratique de mettre à profit ce laps de temps pour convaincre les citoyens à aller voter et surtout proposer un programme commun à toutes les forces patriotiques pour sortir le pays de l’impasse politique et économique à laquelle il est confronté depuis 2009.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 16 juillet 2018)
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