Mauritanie : pression internationale sur le sommet africain de Nouakchott

Après l’opposition démocratique mauritanienne qui vient d’interpeller l’Union africaine, une pétition de la diaspora pour l’annulation de la visite du président français en Mauritanie c’est au tour de l’ONG française « SHERPA » de revenir sur l’affaire « Ghanagate » qui éclabousse le président mauritanien dont les faits remontent à 2006. Toute cette pression médiatique nationale et internationale vise à interpeller les chefs d’état africains sur le racisme d’état et la corruption du régime de Ould Aziz.Pour les observateurs c’est la Françafrique qui est au banc des accusés.

 

Les observateurs ne sont pas surpris de la pression nationale et internationale cette semaine sur le régime de Ould Aziz à la veille du sommet africain à Nouakchott relayée par l’opposition démocratique mauritanienne qui interpelle les dirigeants africains à changer de regard sur le régime autoritaire et corrompu de Ould Aziz puis par la diaspora qui vient de lancer une pétition pour l’annulation de la visite du président français le 2 juillet prochain et enfin l’ONG française « Sherpa » qui revient sur l’affaire «  Ghanagate » qui remonte à 2006 quand le Général Aziz était le chef de bataillon présidentiel ou Basep mêlé dans un blanchiment d’argent impliquant un ressortissant irakien au Ghana.

Elu en 2009 après un coup d’état en 2008 le président mauritanien est rattrapé par l’histoire à quelques mois de la fin de son deuxième mandat et à la veille du rendez-vous au sommet africain qui examinera entre autre le dossier de la corruption dans le continent.Cette pression médiatique vise notamment à attirer l’attention sur la nature du régime de Ould Aziz et à combattre la Françafrique dont les conséquences sur la gouvernance des états africains ne sont plus à démontrer.La Mauritanie qui est principalement visée par les effets pervers de ce système occulte des relations entre Paris et les capitales africaines est aujourd’hui après plus d’un demi-siècle d’indépendance le pays le plus corrompu du monde le plus pauvre et le moins doté en infrastructures routières alors qu’elle recèle énormément de richesses naturelles avec bientôt la possibilité d’exporter le gaz naturel.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 29 juin 2018)

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