Un vent fort à contre courant idéologique est entrain de souffler dans l’état-major de l’UFP. Une tempête soulevée par la jeune garde contestataire depuis cette semaine qui quitte le navire et envisagerait même de créer un nouveau parti. Cette rupture qui planait depuis quelques jours après la menace ferme du président Ould Maouloud de sanctionner les dissidents plonge le parti dans l’incertitude. C’est la ligne du parti qui est en jeu.Un coup dur pour les militants et pour le parti et au de-là le FNDU à quelques mois des législatives municipales et régionales.
Le président de l’UFP, l’un des plus importants partis de l’opposition démocratique est méconnaissable depuis qu’il a pris la ferme décision de sanctionner l’aile radicale de son parti qui a osé cette semaine défier sa ligne sur la laïcité.Cette crise ouverte est révélatrice d’un chef autoritariste voire depuis les hostilités un trafic d’influence incompatible avec les principes de démocratie interne.Et si l’on revient un peu en arrière cette jeune garde a contribué ces dernières années avant les boycotts successifs à faire avancer les débats au sein de l’assemblée nationale en particulier la cohabitation et dans une large mesure à la révélation des scandales de la république.
Ce sont ces jeunes avant-gardistes du parti qui font l’objet aujourd’hui de censure et taxés de brebis galeuses.Les observateurs ont l’impression que dans cette crise que les ambitions personnelles présidentielles du chef priment sur les principes au point de changer l’homme devenu sensible aux critiques.Ce n’est pas étonnant que les contestataires en arrivent à quitter le navire et ils envisageraient même de créer un nouveau parti.Cette rupture va laisser beaucoup de traces et pourrait avoir des conséquences sur le FNDU.Une occasion sans doute pour le RFD de s’éloigner davantage et donner des idées au parti islamiste TAWASSOUL de songer peut-être à refaire le coup des autres années.Cette crise idéologique ne fait que commencer au sein de ce parti considéré trop intellectuel.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 26 juin 2018)
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