Mais où est donc passé Obama ?

L’Américain le plus populaire, dont l’héritage est la première cible de Donald Trump, a pour l’instant pratiquement disparu de la vie publique”, souligne le New York Magazine, qui consacre un long article et la couverture de son dernier numéro à l’ancien président américain Barack Obama.

 

Cette question – où est Obama ? – est “une question que se pose une bonne partie du pays depuis deux ans”, souligne le magazine. Le silence de l’ancien locataire de la Maison-Blanche, qui ne s’est que très peu exprimé sur son successeur, est en effet pour certains assourdissant.

Comme l’explique l’hebdomadaire : “L’une des armes les plus puissantes à disposition d’Obama, en tant qu’ancien président, c’est l’éloquence. Il pourrait, s’il le souhaite, remplir le vide moral laissé par Trump et offrir à l’ensemble du pays une belle leçon de civisme”. Mais le prédécesseur de Trump a choisi une autre voie, une voie à la “Obama”, en décidant de rester coi.

Mémoires

Pour autant, l’ancien président démocrate est loin d’être oisif. “Il consacre la majeure partie de son temps à deux grands projets : l’écriture de ses Mémoires [dont la date de parution n’a pas encore été annoncée] et le développement de sa fondation présidentielle, qui ouvrira ses portes en 2021 à Chicago”. Pour lever des fonds, “il a donné de nombreux discours grassement rémunérés, y compris devant des institutions financières comme la banque Carlyle ou le Northern Trust”.

À la mi-juillet, “il aura, depuis qu’il a quitté ses fonctions, visité tous les continents hormis l’Antarctique”. Et à chaque halte, “il a rencontré en privé des chefs de gouvernement et d’anciens responsables politiques, prenant garde de ne pas avoir l’air de se mêler de diplomatie internationale”.

Rôle discret auprès des nouveaux leaders

 

À Washington, il dispense ses conseils aux étoiles montantes du Parti démocrate qui pourraient décider de se présenter à l’élection présidentielle de 2020 face à Donald Trump. Ces derniers mois, il a ainsi rencontré les sénateurs Tim Kaine, Michael Benet, Kamala Harris et Cory Booker ainsi que les maires (et anciens maires) Pete Buttigieg, Eric Garcetti et Mitch Landrieu. Soit autant d’hommes et de femmes politiques considérés comme la relève du Parti démocrate.

Quant à son rôle dans les élections législatives de mi-mandat du mois de novembre prochain, il devrait rester assez limité. Obama s’est certes “entretenu avec les chefs du Parti démocrate pour discuter levées de fonds et soutiens à différents candidats”, mais il ne devrait pas s’inviter dans la campagne électorale avant le mois de septembre, donc très tardivement. Comme le souligne le magazine : “Obama rappelle souvent à ceux qui viennent lui demander de l’aide qu’il estime qu’il doit laisser de l’espace afin que de nouveaux leaders puissent émerger.”

 

Source : Courrier international

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