Mauritanie : le FNDU en ordre de bataille pour les élections de septembre prochain

Les chefs de l’opposition démocratique viennent de tomber d’accord cette semaine à Nouakchott pour une coalition pour l’alternance en Mauritanie.Il s’agit d’un accord électoral au sein du FNDU pour présenter une liste commune pour les législatives municipales et régionales de septembre prochain.Un accord qui sera élargi aux autres forces patriotiques du pays.Ce premier pas vers l’unité de l’opposition mauritanienne est salué par les observateurs.

 

Une fois n’est pas coutume.L’opposition démocratique « fera face au pouvoir dans la rue et à travers les urnes pour l’empêcher de façonner à sa guise l’avenir du pays ».Cette détermination du président en exercice du FNDU et leader de l’UFP résume parfaitement le nouvel état d’esprit de l’opposition à quelques mois des législatives municipales et régionales.

Cette mise en garde intervient dans un contexte politique où le président mauritanien est plus tourné vers la diplomatie pour préparer le sommet africain dans quelques jours à Nouakchott. Ould Maouloud qui commentait cet accord électoral cette semaine dans la capitale mauritanienne est d’autant plus convaincu que seule l’unité pourra conduire sa coalition vers l’alternance tant souhaitée par la majorité des mauritaniens qui aspirent à mieux vivre ensemble et à la modernité pour leur pays. Cet accord qui sera élargi aux autres forces patriotiques du pays est un premier test pour l’opposition dans sa course à la Maison brune en 2019.Et pour la première fois dans l’histoire elle pourra bousculer le régime de Ould Aziz preneur d’otage depuis 2019 des mauritaniens plus que jamais confrontés à la plus grave sécheresse et la plus grande famine que le pays ait jamais connu depuis 1960.

Seul bémol dans cette bataille de l’opposition c’est la résistance politique de la CENI face aux recours administratifs de trois partis pour l’annulation du décret de nomination de ses membres. Ce qui complique la mise à jour du fichier électoral très favorable en l’état actuel aux fraudes et tricheries de l’UPR qui s’apprête à tenir son congrès pour désigner ses caciques au futur parlement.Ce manque de transparence est un casse-tête pour le FNDU qui veut des élections consensuelles et inclusives.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 24 juin 2018)

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