
Le Maroc a perdu son premier match de la Coupe du Monde cet après-midi face à l’Iran (0-1). Coaching perdant, faiblesse offensive, sous-estimation de l’adversaire…Autopsie d’un échec.
Audacieux, le sélectionneur national Hervé Renard a choisi de titulariser le jeune Amine Harit et le Botoliste Ayoub El Kaabi. Nordin Amrabat était alors repositionné en latéral droit. Le premier a été très remuant et le deuxième a semblé tétanisé par l’enjeu.
Bon début puis relâchement
Le rythme est très intense dès la première minute et il y a une grande activité physique des deux côtés. Les Lions imposent leur loi d’entrée et tentent de faire le pressing. Après seulement 10 minutes, les Marocains étaient à 56 passes réussies contre 4 pour leurs adversaires. Les Iraniens ont fait beaucoup de fautes et à défaut de conserver le ballon, ils ont cherché à gêner son porteur.
En première période les Lions ont droit à des occasions folles. Dès la 3e minute, Hakim Ziyech se rate alors qu’il est seul à 12 mètres du but. L’autre situation franche de la première moitié du match, c’est le gros cafouillage dans la surface iranienne à la 18e minute. C’est comme si à chaque tir des Marocains, un membre du Team Melli trouvait le moyen de s’intercaler entre eux et les cages.
La suprématie des Marocains ne fait pourtant pas de doute. À la demi-heure de jeu ils sont à 67% de possession de balle. Ils perdent malheureusement leur concentration aux moments décisifs, démontrant des lacunes et quelques maladresses au niveau de la finition.
En fin de première période, le rythme redescend et les Iraniens redoublent les contres.
Naufrage en seconde mi-temps
La deuxième mi-temps reprend sur un rythme assez terne. Il y avait de l’ambition et du courage côté marocain, mais les Lions ne parvenaient toujours pas à forcer le cadenas iranien. À la 72e minute, les supporters craignent le pire lorsque Nordin Amrabat s’écroule, un peu secoué. Il est remplacé par son jeune frère Sofyan.
A la 79e, Ziyech, qui a été muselé cet après-midi, manque le cadre de peu. Manuel Da Costa remplace Amine Harit à la 82e minute. C’est comme un symbole de l’envie d’Hervé Renard de simplement s’en sortir avec 0 dégât quitte à ce que ce soit avec 0 but. C’est raté!
C’est à la 94e minute que le Maroc a reçu le coup de grâce, le malheureux Aziz Bouhaddouz a marqué un « contre son camp horrible ». Enterrant les espoirs marocains au bout du temps additionnel.
C’est déjà fini?
Peut-être bien. Pour l’instant, le Maroc a zéro point à son compteur et deux autres matchs à jouer, l’un face au champion d’Europe en titre qui possède un quintuple Ballon d’Or dans son effectif, le Portugal, et l’autre contre le champion du Monde 2010, l’Espagne. C’est mal parti!
Une ambiance de folie
62.548 personnes étaient présentes au stade de Saint-Pétersbourg cet après-midi. Les supporters marocains ont applaudi l’hymne iranien puis ils ont chanté à tue-tête 90 minutes durant. Jouant de la vuvuzela non-stop, tous debout, les yeux rivés sur le ballon.
Même situé à 5.000 km du Maroc, le stade donnait l’impression de se trouver au pays tellement le rouge était omniprésent. Ces valeureux supporters repartent malheureusement déçus.
Peut-on garder espoir après le désastre de cet après-midi? Il le faut, tout en étant réalistes. Mais la complexité du groupe n’invite pas à l’optimisme…
Oumeïma Er-rafay
Source : Le 360.ma (Maroc)
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