A quelques mois des législatives et municipales l’ancien président du FNDU et ancien bâtonnier prend au sérieux l’alternance et relance le débat sur la stratégie du FNDU et son unité avant de proposer un projet alternatif qui devra renouer avec le citoyen et les aspirations légitimes des populations.L’occasion pour l’avocat Bouhoubeyni de sermonner l’opposition pour mériter l’alternance dans une interview accordée cette semaine à l’hebdomadaire Le Calame.
L’ancien bâtonnier mauritanien est certainement le mieux placé pour critiquer l’opposition et en particulier le FNDU qu’il a dirigé sans ambages en tant que personnalité indépendante. L’avocat Ahmed Salem Bouhoubeyni peut aujourd’hui se vanter de n’avoir jamais composé avec un seul pouvoir en Mauritanie. C’est un citoyen honnête qui paie régulièrement ses impôts et son cheval de bataille c’est un état de droit, une démocratie, une égalité des citoyens et une bonne gouvernance.
A quelques mois des législatives et municipales ses idées ne peuvent qu’apporter du sang frais à l’opposition en particulier le FNDU qui participera à toutes les élections après les avoir boycottées en 2014.L’ancien président de l’opposition est revenu longuement sur l’enjeu de 2019 pour marteler que l’alternance souhaitée par les mauritaniens se mérite par des projets pertinents dans une interview accordée cette semaine à l’hebdomadaire Le Calame. L’opposition dans sa diversité ayant échoué à réaliser l’alternance depuis des années.Pour Bouhoubeyni c’est le FNDU nouvelle version de la COD ( Coordination de l’opposition) qui est responsable de cet échec en partie et le pouvoir l’autre partie qui n’a jamais joué un jeu franc en matière de respect des libertés des normes d’équité et de transparence dans le jeu électoral selon ses propres termes faisant allusion ainsi à la division de l’opposition et son manque crucial de stratégie pour se mobiliser non pas dans l’expectative d’attendre son tour mais de créer les conditions pour l’alternance.
A la différence de son camp l’avocat n’a jamais souhaité le départ de Ould Aziz à tout prix. Il refuse le « dégagisme » autrement que par les urnes au même titre que le troisième mandat.Le mérite de l’avocat c’est d’avoir mis le doigt où ça fait mal en invitant le FNDU à faire sa mutation surtout en innovant.Autrement dit en renouant avec le citoyen pour parler son langage et placer ses préoccupations au cœur d’un programme commun de gouvernement. A défaut d’un projet alternatif il craint que l’opposition soit malheureusement exposée aux mêmes scénarios de 2009 qui ont conduit à des élections non consensuelles et non transparentes. Des craintes bien fondées parce que l’actuelle CENI annonce un processus électoral unilatéral anti-démocratique. C’est clair.L’opposition est appelée à une métamorphose ou rester à jamais une machine électorale à perdre.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 25 mai 2018)
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