La création récente au centre du Mali du groupe Dogon d’autodéfense Dana Amassagou et du groupe Peul de l’Alliance pour le salut du Sahel est une nouvelle épine dans le pied des autorités de Bamako incapables depuis des années à réconcilier tous les maliens.
Depuis plusieurs années la cohabitation entre Peuls et Dogons est devenue difficile dans cette partie centre du pays où l’état est absent à cause de la présence sporadique des jidahistes qui veulent en faire un sanctuaire après leur défaite en 2012 contre les militaires français. C’est cette nouvelle donne qui exacerbe les deux communautés devenues des boucliers humains
.En réalité ce réflexe d’autodéfense des deux communautés visent à protéger les civils des attaques inter-ethniques et celles des terroristes islamistes.Et au delà c’est un cri d’alarme aux autorités de Bamako tournées plus vers le G5 Sahel dont elles attendent beaucoup de résultats.Les Dogons plus agriculteurs et plus ancrés dans l’animisme accusent régulièrement Bamako de couvrir les attaques des peuls éleveurs et musulmans contre eux.Et ces derniers se défendent d’être les sauveurs de la communauté dans le Sahel.Un conflit dans un conflit qui dépasse les protagonistes. Pour les observateurs l’existence de ces deux groupes dans un contexte de guerre contre le terrorisme nuit à la paix et au principe du vivre ensemble.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 25 mai 2018)
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