Mauritanie : un vent de contestation sociale souffle à Nouakchott

Après les médecins c’est au tour des enseignants du Fondamental et des professeurs de l’institut supérieur islamique de descendre dans la rue.Le dénominateur commun de cette vague de contestation sociale c’est l’amélioration des salaires et des conditions de travail.Ce malaise social est la résultante d’une politique d’autruche du gouvernement depuis 2009 dans les deux secteurs-clé du pays, la santé et l’éducation nationale.

 

C’est une tempête sociale qui souffle à Nouakchott depuis plus d’un mois.Le gouvernement reste sourd au mouvement de grève des médecins qui entame leur deuxième mois consécutif.Ce durcissement de la contestation est aujourd’hui relayé par les enseignants du fondamental et les professeurs de l’institut supérieur islamique.Les premiers dont les salaires sont suspendus jusqu’à nouvel ordre sont loin de céder au chantage du gouvernement et poursuivent le mouvement quitte à des confrontations directes avec le ministère de tutelle.Un bras de fer dont les incidences sanitaires commencent à se faire sentir au niveau des populations notamment les plus démunies en quête d’un médecin.

Le deuxième front en lutte depuis cette semaine concerne plus les professeurs itinérants de l’institut supérieur islamique qui réclament le paiement de leurs heures supplémentaires qui avaient été supprimés en 2017 par le ministère des finances dans le cadre de sa coupe budgétaire de 85 millions d’ancienne ouguiya représentant les heures d’enseignement de contrôle des examens et concours.Les grévistes ont un atout considérable puisque l’institut ne dispose pas jusqu’ici de professeurs titulaires dans les domaines de l’économie islamique et de la civilisation et de la communication.Le troisième front est conduit par les enseignants du fondamental qui entame leur deuxième semaine de grève pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.Ce malaise social dans les deux secteurs-clés du pays la santé et l’éducation nationale est révélateur d’une politique qui refuse le dialogue et méprise les travailleurs.Une politique attentiste qui ne date pas d’aujourd’hui.

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya le 24 mai 2018)

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