La publication malencontreusement sur les réseaux sociaux et la presse nationale de l’article « le génocide oublié »du chercheur sénégalais Tidiane N’Diaye sur la traite et l’esclavage des Noirs dans le monde arabo-musulman et sur la question palestinienne et attribué injustement à Samba Thiam président des FPC a suscité cette semaine à Nouakchott des réactions de la classe politique chauvine arabo-berbére déclare son porte-parole Kaaw Bilbassi Touré qui pointe les indignations sélectives de cette frange panarabiste qui fait beaucoup de tort aux mauritaniens et constitue un danger pour la cohabitation.
L’actualité sur les réseaux sociaux et la presse nationale est marquée cette semaine par une grave erreur de publication de l’article « le génocide oublié » » du chercheur sénégalais Tidiane N’Diaye attribuée injustement au président des FPC Samba Thiam sur la question palestinienne en particulier.Une livraison qui n’a pas manqué de susciter un tollé général de la classe politique chauvine arabo-berbère notamment sur la toile. Des réactions qualifiées d’épidermiques par le porte-parole des FPC qui pointe du doigt ce nationalisme étroit panarabiste dont les indignations sélectives ne datent pas d’aujourd’hui.
En réponse à cette diabolisation des FPC Kaaw Bilbassi Touré se défend comme un parti qui n’a jamais cessé de soutenir les bonnes causes y comprises celles des palestiniens et de dénoncer toute injustice d’où qu’elle vienne alors que certains événements passés ou récents laissent perplexes certains mauritaniens.Le plus jeune prisonnier politique mauritanien faisant allusion ainsi aux déportations des Noirs au Sénégal et au Mali en 89 et l’assassinat de 28 soldats noirs en 91 à Inal avant de s’interroger sur la réconciliation nationale qui ne mobilise pas autant d’énergies quand il s’agit de causes extérieures à la Mauritanie en particulier la Palestine et la Syrie.
Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les campagnes régulières de solidarité avec les peuples de ces deux pays voire d’autres pays arabes surtout pour s’apercevoir que même les quêtes en faveur des enfants obéissent à cette logique idéologique alors que les enfants des rapatriés mauritaniens cantonnés dans des camps au Sud du pays croupissent dans la misère et sont devenus au fil du temps des apatrides ou des étrangers chez eux sans école.Une attitude qui s’apparente à reléguer au second plan l’unité nationale et la cohésion sociale. Ce silence assourdissant sur la question nationale est inquiétant et révélateur de l’ idéologie raciste de l’Etat mauritanien depuis l’aube des indépendances.Ce sont ces indignations sélectives qui ont amené aujourd’hui les FPC à prôner une autonomie des régions pour résoudre en partie cette difficile cohabitation.Et au plan politique à se démarquer de l’opposition qui semble s’accommoder du statu quo.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 22 mai 2018)
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