Mauritanie : le gouvernement durcit la loi sur le financement des partis politiques

Le gouvernement mauritanien vient d’adopter un projet de loi visant à interdire tout parti politique qui boycotterait deux élections successives faisant allusion ainsi à l’opposition démocratique absente lors des présidentielles et législatives de 2014.Cette modification de la loi sur le financement des partis politiques est une atteinte à la démocratie et considérée par les observateurs comme une des vieilles recettes du régime autoritaire de Ould Aziz.Lequel est est entrain de tout verrouiller avant de quitter le palais de Nouakchott.

 

Durant les deux mandats de Ould Aziz les mauritaniens ont l’impression d’être gouverné par des mains de fer .Le deuxième et certainement le dernier quinquennat est considéré comme une course contre la montre pour verrouiller le système qu’il a mis en place depuis 2009.Les nouvelles lois sur la discrimination et sur l’apostasie, les nominations au sein de l’armée et de la police, l’acharnement contre les proches de Bouamatou, des anciens sénateurs frondeurs dont leur chef Ould Ghadda ,des patrons de la presse privée, des syndicats libres,la composition de la CENI, du conseil constitutionnel.La liste est longue et d’ici les législatives et municipales prochaines les observateurs s’attendent à d’autres bâtons du président dans les roues de l’opposition démocratique qui a le vent en poupe après la réussite de sa marche populaire la semaine dernière.

 

C’est dans cette perspective que le gouvernement vient d’adopter un projet de loi visant à interdire tout parti politique reconnu qui boycotterait désormais deux élections successives faisant allusion ainsi à l’opposition démocratique en particulier les deux principaux partis l’UFP et le RFD absents lors des deux dernières consultations électorales.Cette nouvelle mesure est anti démocratique et porte atteinte aux libertés publiques.Elle fait basculer le pays dans une dictature sans fin.Et les mauritaniens assistent aujourd’hui à cette vie démocratique réduite au portion tellement congrue que la participation de l’opposition aux élections se pose.C’est ce que signifie cette nouvelle loi.En refusant d’aller au banquet du président au palais le FNDU ne veut pas être considérée comme une poule mouillée.Après le Ramadan la confrontation risque d’être rude.

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya le 18 mai 2018)

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page