
« Babacar et Benita, cantine du cœur ». Tel est le nom de l’association créée en 2013 par des ressortissants français du troisième âge. Ils se proposent d’appuyer les enfants en situation difficile.
Les membres de « Babacar et Benita, cantine du cœur », des ressortissants français du troisième âge, comptent, en ce mois de mai, organiser une soirée de gala dans l’optique d’offrir des conditions de vie décentes aux enfants en situation difficile, mais également de sensibiliser les populations sur le bien-fondé de leurs actions. Aussi, envisagent-ils de retirer, dans un proche avenir, 817 enfants « talibés » de la rue. Leur démarche est assez particulière dans la mesure où, selon le président de cette association, André Lambert, un gendarme à la retraite, quatre papys réunis autour de cette association sont décidés à s’unir non pas pour faire des demandes de dons sur les réseaux sociaux mais tout simplement démontrer que l’âge n’a rien à voir avec le courage et la volonté d’entreprendre des actions pour récolter des fonds.
Il explique qu’ils ont l’ambition de créer une chaîne de solidarité nationale et internationale en s’appuyant sur les richesses naturelles du pays. « Nous allons redonner confiance et dignité aux personnes handicapées. Nous comptons créer de nouveaux emplois avec la mise en vente de petits sachets qui contiennent un cocktail de fruits secs du pays (cacahuète, pain de singe, coco, noix d’acajou) préparés et conditionnés par des personnes vivant avec un handicap et des femmes au chômage. « Ces petits sachets, revendus dans les grandes surfaces et dans les hôtels, nous permettront de collecter des fonds subséquents », assure-t-il. M. Lambert, qui manifeste un engagement au service de l’enfance depuis son installation à Dakar, il y a cinq ans, pense également s’appuyer sur la vente de ces sachets de biscuits pour retirer, prochainement, 817 enfants de la rue. Aussi, ajoute-t-il, des partenariats, avec des associations de sans-abri en France, seront noués, à cet effet, en vue d’élargir l’horizon des enfants. « Si les différentes composantes de la société achètent mensuellement ou hebdomadairement nos produits, cela nous permettra de faire un saut en avant, de construire de petites maisons où les enfants vont continuer à apprendre le Coran et avoir la possibilité d’exercer des métiers d’avenir », soutient-il.
M. Lambert, reçu par le ministre de tutelle sur instruction du Président Macky Sall, souligne avoir pu retirer de la rue, en février dernier, 23 enfants « talibés ». « Au mois de février, j’ai pu effectuer cette opération, suite à la signature d’un contrat avec le maître coranique du « daara » Serigne Ousmane Lô de Colobane. Il était question de ne plus envoyer les « talibés » mendier. Notre association s’est engagée à assurer mensuellement les repas quotidiens des enfants, leur habillement et les soins de santé. Le prévisionnel mensuel, estimé à 633.600 FCfa, nous a permis de faire un premier pas. Nous y intégrons les salaires mensuels des maîtres coraniques qui, en tant qu’instituteurs, méritent d’être rémunérés ».
M. BOCOUM
Source : Le Soleil (Sénégal)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com