L’exclusion des mauritaniens de l’Etranger lors des législatives de novembre prochains suscite des polémiques au sein des réseaux sociaux.Les observateurs focalisent leur attention cette semaine sur une contribution pertinente du juriste mauritanien et un des principaux responsables de l’UFP Lô Gourmo qui met au cœur des débats la loi organique qui découle de l’accord politique entre la majorité et l’opposition dialoguiste en 2016 et qui stipule que les députés de la diaspora sont élus par un collège électoral composé de députés.
A quelques mois des législatives l’éclairage d’un juriste sur la loi organique issue du dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition dialoguiste en 2016 vient à point nommé.Cette initiative sur les réseaux sociaux d’un des principaux responsables de l’opposition démocratique relance le débat sur la réforme constitutionnelle imposée par le président mauritanien.En réalité il s’agit d’un véritable chamboulement juridique dans le cadre du tripatouillage de la constitution par le président mauritanien dont l’ambition principale était de faire passer toute sa réforme sens dessus dessous pourvu que ça passe au parlement. Et ce sont les mauritaniens de l’étranger qui vont en faire les frais concernant le choix de leurs représentants à la future assemblée nationale qui seront désormais élus par un collège électoral composé de députés.In fine cette loi a réussi donc à transformer un scrutin direct en scrutin indirect et un suffrage universel en suffrage restreint en toute inconstitutionnalité selon les propres termes du juriste mauritanien. C’est clair que dans l’esprit des comploteurs il s’agit d’écarter la diaspora ou du moins c’est un mépris des mauritaniens de l’extérieur que l’on considère comme des citoyens de seconde zone.
Du point de vue démocratique les conséquences de cette loi sont énormes engendrant au final deux citoyennetés en Mauritanie pour une même élection.Les mauritaniens de l’intérieur avec des droits et ceux de l’extérieur des étrangers dont les représentants seront cooptés par leurs pairs après les législatives. Les seuls responsables de cette violation de la constitution sont les dialoguistes c’est à dire l’opposition et la majorité confondues, le parlement, le conseil constitutionnel et le président mauritanien qui n’a pas respecté le veto du Sénat pour un référendum.L’opposition qui descend dans la rue à Nouakchott le 13 mai prochain a ainsi entre les mains des arguments solides pour exiger l’abrogation de la loi et la présence d’observateurs internationaux pour des élections transparentes.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 11 mai 2018)
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