Au moment où le régime de Ould Aziz est en mauvaise posture à Genève devant le comité des Nations-Unies pour l’élimination des discriminations c’est la commission africaine des droits de l’homme et des peuples en conclave à Nouakchott qui félicite et même complimente le gouvernement mauritanien pour sa bonne gestion de la violation des droits de l’homme et discrimination raciale.Ce paradoxe africain indigne le président des FPC qui ne comprend pas autant que les observateurs ce blanc -seing du racisme d’Etat mauritanien.Samba Thiam est revenu sur l’ambivalence et la complaisance du pouvoir dans tous les domaines pour que l’Union africaine ne soit pas complice de cette situation dans un message adressé aux représentants de la commission africaine.
Le chef historique des FPC ex-FLAM n’a pas attendu longtemps avant de réagir à l’issue des travaux cette semaine à Nouakchott aux félicitations et compliments de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples au gouvernement mauritanien pour sa bonne gestion de la violation des droits de l’homme et discrimination raciale dans un message adressé aux participants africains. Samba Thiam considère ces mots comme diversion et mystification de l’opinion africaine et occidentale avant de paraphraser le célèbre physicien allemand Einstein que « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui y assistent et ne disent rien » faisant allusion ainsi au silence des représentants du continent africain sur le sol mauritanien sur les nombreuses violations des droits de l’homme du régime de Ould Aziz contre les Hratins et les afro-mauritaniens qui représentent plus de la moitié de la population et victimes entre autre de discrimination raciale .
Le président des FPC pointe du doigt l’ambivalence du pouvoir qui fait croire à un Etat démocratique alors que c’est le président lui-même qui viole la constitution et il n’est jamais inquiété par la justice.Et l’absence de dialogue politique avec l’opposition est une réalité.L’adoption de lois contre l’esclavage la discrimination et l’apostasie qui ne servent qu’à meubler le parlement c’est aussi flagrant.Tout aussi visible la discrimination à ciel ouvert persistante dans les écoles spéciales de l’administration et cette Rwandisation assumée des forces armées et l’accaparement de toutes les richesses du pays par une seule communauté en particulier le clan du président selon les propres termes du leader afro-mauritanien qui verse dans le dossier la complaisance du pouvoir à occulter le génocide des noirs en 89 sous Ould Taya dont les supposés criminels sont protégés par l’amnistie de 90 et l’omerta des autorités de Nouakchott au risque de sacrifier la réconciliation nationale.Le président des FPC est aussi sensible au génocide biométrique qui poursuit son petit bonhomme de chemin.De milliers de noirs n’auront pas leur carte d’électeur faute d’enrôlement.De même ces centaines d’enfants de réfugiés qui ne seront pas scolarisés tant que perdure ce système discriminatoire.En tout cas pour les observateurs ce blanc-seing du gouvernement mauritanien par la commission africaine affaiblit avant tout l’Union africaine et décrédibilise cette charte tant rêvée des peuples. Censée lutter contre toute forme de discrimination et de protéger les citoyens elle va au contraire maintenir des états autoritaires.Cette indignation morale de Samba Thiam est à verser dans le dossier du comité des Nations- Unies pour l’élimination des discriminations en session actuellement à Genève.C’est aussi une anti-thèse de la version gouvernementale présentée devant les ONG nationales et internationales.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 08 mai 2018)
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