
Face à la création d’une CENI unilatérale, l’opposition mauritanienne sous la houlette du FNDU durcit le ton et n’exclut pas une confrontation avec la majorité à toutes les élections prochaines avant de reconnaître des négociations secrètes avec Ould Aziz.C’est ce qui ressort de la conférence de presse cette fin de semaine à Nouakchott du président en exercice du Forum et leader de l’UFP Ould Maouloud.Bien que les observateurs approuvent la fermeté et la volonté politique de sortir de cette impasse politique il n’en demeure pas moins que ce mea culpa est un aveu d’impuissance et d’incompréhensible pour l’opinion publique.
Sortie médiatique fracassante de l’opposition dans la capitale mauritanienne.Jusqu’ici les observateurs croyaient à une opposition molle incapable de se métamorphoser face à l’autoritarisme du régime de Ould Aziz.Mais c’est sans compter sur le nouveau président du FNDU et chef charismatique de l’UFP qui a mis toute son expérience et son savoir faire sur la balance des relations avec les autres forces patriotiques du pays et de la majorité. Ould Maouloud n’a pas hésité une seule fois au cours de sa conférence de presse à durcir le ton face à la création d’une CENI unilatérale jugée d’inspiration tribale et illégitime pour les législatives et municipales en novembre et les présidentielles en 2019.
Le FNDU ira bien aux élections mais n’exclut pas une confrontation avec la majorité dans ces conditions tout en confirmant ses négociations secrètes avec Ould Aziz.Ce mea culpa suscite bien des polémiques au sein de l’opinion publique qui a l’impression que l’opposition s’est fourrée dans la gueule du loup.Pour les observateurs c’est un aveu d’impuissance, révélateur de la naïveté de l’opposition qui ne date pas d’aujourd’hui.Quoiqu’il en soit l’heure est grave.Le président sortant a verrouillé le système électoral avec une prétendue instance électorale indépendante et un conseil constitutionnel à sa remorque.Deux régimes électoraux qui fermeront les yeux sur la tricherie et la fraude à venir. En annonçant un dur bras de fer avec la majorité dès novembre l’opposition fait planer le spectre d’élections agitées dans le pays.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 22 avril 2018)
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