LE COURAGE D’UNE FEMME AU CŒUR DE LA GUERRE MONDIALE

«Diaba, l’Ange Tirailleur». C’est le titre de l’ouvrage du directeur de la maison d’édition Signare basée en Avignon, Babacar Mbaye. Préfacé par l’ancien ministre de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, le livre sorti aux éditions Sign’arts, relate le courage d’une femme dans la grande guerre en compagnie de ses frères. L’auteur rend ici hommage aux femmes et aux tirailleurs qui ont joué un grand rôle dans la première guerre mondiale.

 

L’ouvrage du sociologue Babacar Mbaye intitulé « Diaba, l’Ange Tirailleur » retrace l’itinéraire d’une femme dans la grande guerre. Alors que la première guerre mondiale venait de commencer, la France avait besoin de vaillants hommes pour vaincre l’ennemi. Comme après chaque récolte, tout le village de Darou était en pleine fête. Le commis colonial vient annoncer que le gouverneur avait besoin «des indigènes pour la défense de l’empire». «En faisant cette guerre, vous défendez la grandeur de la civilisation des lumières, il faut que vos garçons les plus forts, musclés et vaillants puissent y participer», dit-il dans l’ouvrage. Mbissane, le patriarche décide d’abord d’en parler à sa femme Khady Dieuré.

 

Finalement tous leurs dix garçons décident de partir à la guerre. Et Diaba, leur unique fille prend aussi la décision d’accompagner ses frères. Elle se déguise en peul et réussit à filtrer la foule. Préfacé par l’ancien ministre de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, « Diaba, l’Ange Tirailleur » sorti aux éditions Sign’arts, met en avant le courage d’une femme sénégalaise au cœur de la grande guerre. Ce passage du livre « cette Diaba là veut mieux que dix hommes réunis », en dit long sur le courage de cette héroïne qui décide d’aller avec ses frères à la guerre.

 

A travers cet ouvrage, le directeur de la maison d’édition Signare basée en Avignon et aussi directeur artistique du festival Terang’arts d’Avignon nous replonge ainsi dans les temps forts de la première guerre mondiale où les tirailleurs se sont battus pour la France. «C’est un récit qui nous plonge dans l’histoire d’une famille africaine frappée par la lourde tragédie de la première guerre mondiale », dit l’auteur. De Saint-Louis, à Provence en passant par Dakar, le chemin des noirs a été long et difficile.

 

Dans le livre, l’auteur dit d’ailleurs que «les tirailleurs sont en première ligne, les autres militaires sont bien derrière » au cours des combats. « Diaba-Ardo saute la première sur les ennemis tuant deux à quatre militaires allemands ». Mais elle finira par perdre la vie. A travers le personnage de Diaba qui est sa grande sœur aînée, Babacar Mbaye montre le rôle qu’une femme africaine a joué dans la guerre et il rend également hommage à toutes ces femmes qui ont couvé leurs frères. « Je magnifie le rôle de la grande sœur ainée qui portait la famille dans les sociétés africaines car Diaba en elle-même a tracé la ligne pour nous », dit-il. Aussi, soutient-il « qu’il est temps que les femmes puissent gouverner le monde parce qu’il y’a la féminité et l’Afrique en elle-même est féminine ».

 

Mariame Djigo

Source : Sud Quotidien (Sénégal)

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