A quelques mois seulement des législatives et municipales l’ambiance dans les états majors des partis est fébrile. Le président en exercice du FNDU et chef de l’UFP est furieux devant les auteurs qui réclament un troisième mandat au président mauritanien en demandant qu’ils soient traduit en justice d’un côté et de l’autre c’est Ould Aziz lui-même qui joue plus vite que les violons en pointant dès maintenant les 11 sages de la CENI ( commission nationale électorale et indépendante) sans consulter l’opposition.
Cette prise de position prématurée du président Ould Aziz pour préparer les prochaines élections n’est pas pour favoriser un dialogue politique entre la majorité et l’opposition encore moins des élections transparentes et consensuelles. A quelques mois des législatives et municipales les observateurs s’attendent à une répétition des élections précédentes avec une prétendue instance électorale indépendante bien rodée pour imposer son régime électoral et pas trop regardant sur le fichier électoral toujours pas à jour pour cause la lenteur de l’enrôlement.
Pour l’instant ce qui inquiète plus l’opposition c’est l’ampleur de la propagande de mauritaniens qui soutiennent un troisième mandat du président contraire à la constitution et qui agace le président en exercice du FNDU et chef de l’UFP qui confirme la participation de l’opposition aux prochaines législatives et municipales.Face à ces auteurs subversifs Ould Maouloud demandent à ce qu’ils soient traduits en justice.Mais c’est surtout la future CENI qui est dans le collimateur du chef de l’exécutif qui veut dès maintenant prendre les choses en main en pointant du doigt les 11 sages sur fond de complicité de l’opposition dialoguiste pour légitimer son choix. En réalité comme par le passé c’est pour mieux organiser la tricherie et la fraude.
Dans ces conditions il reste à l’opposition de crédibiliser sa participation avec plus de pression contre le pouvoir et ne pas perdre du temps pour aller sur le terrain et proposer un programme alternatif.Sinon les jeux pourraient être déjà faits.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 8 avril 2018)
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