A moins d’un an des présidentielles la diaspora s’interroge sur l’alternance démocratique en Mauritanie.C’est le principal défi de l’opposition en 2019 après deux quinquennats de Ould Aziz. Mais avant, les législatives, municipales et régionales prochaines constituent un vrai test pour jauger les forces démocratiques. L’unité dans le cadre d’un projet de société multiculturelle, de la restauration d’un Etat de droit qui tourne ainsi la page d’un système à caractère raciste et garantit les libertés publiques. Voilà succinctement ce que la diaspora attend de l’opposition.
La récente sortie des FPC du G8 de l’opposition ne s’apparente pas à une prise de tête mais un coup de coup de gueule à une opposition amorphe divisée et très floue sur la façon d’agir contre le pouvoir.Cette remise à zéro du compteur politique a le mérite au moins de ne pas se voiler la face devant l’incapacité jusqu’ici de l’opposition à prendre le pouvoir en Mauritanie. Et c’est à ce juste titre qu’à moins d’un an des présidentielles que la diaspora relance le débat sur l’alternance démocratique. Dans cette perspective c’est la survie de l’opposition qui est en jeu. Les FPC de Samba Thiam et l’AJD-MR de Ibrahima Sarr sont déjà sur les rails en pointant du doigt le système à caractère raciste qui perdure.
Des points de vue qui rejoignent dans le fond celui de l’UFP l’un des principaux partis d’opposition qui assure actuellement la présidence du FNDU dont le premier vice-président , le coordinateur fédéral et le chargé de relations internationales en France ont abondé dans le sens de l’unité de l’opposition dans l’action au cours d’une conférence -débat cette semaine à Paris. En indexant le système mauritanien responsable des maux de la société les FPC invitent l’opposition à revoir sa stratégie qui a échoué depuis qu’elle existe. Les attentes de la diaspora sont claires.L’unité autour d’un projet de société multiculturelle car la Mauritanie est un trait d’union entre le monde arabe et africain.La diversité culturelle est une richesse partagée par l’ensemble des composantes de la population et non un frein au principe du mieux vivre ensemble.
La restauration d’un Etat de droit qui tourne la page aux discriminations et atteintes des libertés. La citoyenneté étant au cœur des respects des institutions. Dans cette quête d’unité l’opposition devra avoir un programme avec la société civile pour en finir avec les vieilles méthodes qui donnent peu de place aux mouvements citoyens.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 1 avril 2018)
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