La rencontre au sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine cette semaine à Kigali au Rwanda s’est achevée dans un climat favorable à un marché commun africain.Malgré la réticence du géant Nigéria c’est un grand pas vers une zone de libre échange continental.Les observateurs s’attendent à ce qu’ au moins 22 pays ratifient l’accord d’ici 2019.
Pour le nouveau président en exercice de l’UA chaque rencontre au sommet est désormais un test pour sa gouvernance considérée par les observateurs comme un modèle en Afrique.En accueillant à Kigali cette semaine pour la deuxième fois ses homologues africains Paul Kagamé peut déjà être fiers des résultats.Les chefs d’Etat participants sont tombés d’accord pour la création d’une zone de libre-échange commercial.
Au moins 22 pays devront ratifier cet accord avant qu’il n’entre en vigueur en 2019. C’est un nouveau défi qui pourrait faire du continent la plus grande zone de libre échange du monde avec plus d’un milliard de consommateurs .
Le président rwandais devra parer au plus pressé pour convaincre tout le monde en particulier le géant Nigéria très réticent pour le moment à ratifier cet accord par leur parlement respectif. Ce premier pas vers un marché commun impacterait largement l’économie de la majeure partie des pays qui accusent déjà une baisse de leurs recettes douanières. Le paradoxe de la détérioration des termes de l’échange avec le monde est appelé à être levé par les dirigeants africains pour l’exploitation enfin des matières premières au profit des populations qui gagneraient bien à mieux avoir des produits finis africains par les africains eux-mêmes .
L’expérience des organisations régionales comme la CEDEAO( Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), la CEEAC( Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), EAC ( Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est) et SADC ( Communauté pour le Développement de l’Afrique australe) devrait permettre de briser les barrières douanières et de passer ainsi d’une union économique des Etats à une union des peuples horizon 2063.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 22 mars 2018)
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