2019 odyssées des changements.

Ce pays n’a pas connu fléau, plus ruineux, ni plus funeste, que son sacrifice, sur les autels de luttes politiques.

 

On peut mener les hommes en bateau, mais on ne peut tromper l’attention de Dieu.

 

 

Je sais que très peu comprendront ce que je dis. Peu importe. Ceux qui comprennent et ceux qui ignorent se sont confondus dans l’anonymat sordide de cette mosaïque humaine, ou la valeur et la dé-valeur ne font plus ni avancer ni reculer.

 

 

Les présidents, comme les hommes de l’influence se sont succédés, tels des vagues houleuses et retentissantes. Ils sont tous partis mourir sur les berges de l’indifférence, de l’oubli, souvent du mépris et de la haine.

 

 

Pourtant la route de l’espoir, le tronçon Nouakchott-Rosso, n’ont pas bougé de leur place. Comme le temps, ils ont continué à manger les hommes à feuilleter les générations et à capitonner les destins.

 

 

Les arbres, rabougris par les sècheresses opiniâtres du climat et par les crasses du cœur de l’hommes, escortent les bords des chemins, scrutant narquoisement, ces foules humaines, bercées par les vents de prétentions indéterminées, de soutiens impersonnels, indiscernables et valables pour toutes les causes, pourvu qu’elles payent.

 

Des héros, renouvelables, qui veulent changer et qui se font changer continuellement.

 

 

Qu’est ce qui sera en 2019 et qui n’est pas en 2018, ou n’a pas été en 2000 tout court, ou ne fut en 1900 quelque chose « tout long » ??

 

Rien.

 

Peut-être un nouveau visage, ou un ancien nouveau visage, ou un « ancien-nouveau » « revissage ». C’est tout.

 

 

Pourquoi ce qui n’a jamais voulu changer pendant toutes ces décennies, doit-il se modifier, ou se convertir en autre chose en 2019 ?

 

Pauvre de nous !!! Comme nous sommes devenus naïfs et ridicules !!!

 

 

Ce matin-là qui arrive. Tout ce qui vient arrivera. Cette échéance tant attendue, et tant médiatisée, ne diffèrera en rien des matins d’hier de demain de l’autre fois et de celui de l’aujourd’hui. Les matins sont tous des matins et les années se succèdent indifférentes aux ruses et aux supercheries des hommes. Même s’il s’agit de citoyens.

 

Au service du citoyen !!!!!! Quel slogan !!!!! Et quel citoyen ??????

 

 

Le citoyen n’existe pas. Il y-a le clan, la bande, la tribu, la coalition, le pacte, l’alliance. Bref, tout l’arsenal blindé, bien de chez nous et spécifiquement made in chez nous, qui consiste à débiter les discours du Paradis, pour maquiller les strangulations de l’Enfer.

 

 

Sinon, pourquoi « renforcer » les partis politiques, au détriment d’un citoyen qui n’existe que pour justifier la justification législative de ces partis qui l’oppressent le garrottent et l’écrasent au nom d’une démocratie cosmétique  ???

 

 

Ces odyssées qui commencent à s’ébranler pour racler la totalité de la surface du territoire national, en vue de maintenir celui qui est assis, ou installer celui qui attend debout, pourquoi ne se sont-elles pas déployées, ne serait-ce qu’une fois, pour instruire les citoyens du genre de pièges qui leur sont tendus et de la nature de mauvaises intentions qui les bloquent et les empêchent d’accompagner le reste du monde ?

 

 

Ce ne sont que de sinistres techniques invisibles, pour que le citoyen reste endigué dans les enclos, et que les profits ne profitent qu’aux sources traditionnellement bénéficiaires de tout ce qui se bouffe.

 

 

Des tactiques de la procrastination, pour que ceux qui souffrent espèrent continuellement, selon le talisman, le gris-gris soporifique  du : « Tant qu’il y-a de la vie, il y-a de l’espoir »

 

 

Un peu comme celui qui accompli le jeune, supportant la soif et la faim avec la certitude que le muezzin chantera au coucher du soleil et que la nourriture sera au rendez-vous.

 

Opposition…majorité…alternance… ONG droit-de l’homme, des facettes multiples du même stratagème, et des subterfuges masqués des mêmes stratégies anthropophages. Des cannibales du peuple à visage d’anges-gardiens.

 

 

Ceux qui veulent changer de mal en bien, le font tout de suite, pourquoi attendre tant d’années ?

 

 

N’est-il pas étrange de continuer à prier avec l’impureté, avec le vœu pieux de faire ses ablutions l’année prochaine, ou les années suivantes ?

 

 

Changer ou ne pas changer un président est loin d’être le problème.

 

Il n’y-a chez nous qu’une seule marque déposée de président : « Mon Dieu est pour moi, ma tribu, mon clan, ceux qui me chatouillent la vanité et personne d’autre. »

 

 

Ce qui est à transformer, depuis longtemps, se cache dans les profondeurs.  Il n’a pas besoin d’un changement de guide ou de campagnes électorales, ou immorales.

 

 

Il suffit juste de nettoyer les intérieurs, faire fonctionner la raison, avoir un peu de bon sens pour envisager le fruit de cette récolte stérile, qui affame le pays et assassine ses citoyens.

 

Ça fait bien longtemps, que le citoyen, livré à tous les caprices et a toutes les supercheries inter-charlatanesques, croupi insensible à sa condition. Il est convaincu, comme il l’est de l’existence de Dieu, que pour vivre et connaitre le bonheur, il doit passer par la mort.

 

 

Il a été piégé dans l’engrenage de l’ignorance depuis le début du jeu. Il se fait soigner par les fabulateurs de mensonge, qui se font passer pour les ambassadeurs de Dieu sur terre et pervertissent la foi et les hommes. Au vu et au su de l’état, qui observe et ne se sent concerné par le sort de ces parias que lors de collectes de voix, pour légitimer une élection.

 

 

Ils ne nous manquent jamais ces professeurs de l’expérience politique, sociale, stratégique, religieuse, qui sortent au moment de ces « Moucharia » pour dépecer et vendre un peuple qui n’a plus que la peau sur les os. Malgré les richesses incommensurables que Son Créateur lui a données.

 

 

En 2018, notre citoyen se fait encore traiter de la galle, du cancer de l’hépatite, de la tuberculose et de toute maladie contagieuse, par les queues de margouillats desséchés, les morceaux de tissus, entortillés autour du cou, ou les dents de souris, trempées dans un marinage « spécial » de crottes de moutons. Il est assassiné par des sorciers, qui s’imposent au vu et au su de l’état, qui ne s’inquiète de la situation, tant que les moins animalisés, peuvent aller se faire traiter à Tunis, à Paris ou à Dakar.

 

 

Entretemps, nos élites, qui n’ont d’élites que le titre, la vanité et l’arrogance, et n’ont de réformateurs que le nom, lui servent des chewing-gums amuse-gueule, comme le parler en arabe, en français, respirer en langues locales, tenir la main de son épouse en public ou pas, détester le concitoyen, pour sa différence de couleur ou de soutenir tel Cheikh, qui dine à Bogué et prie à la Mecque à la vitesse supersonique d’une corvette spatiale.

 

Quelle mauvaise foi et quelle mascarade. Et quel courage à braver la patience de Dieu !!

 

Tandis que les vieilles mères se désaltèrent, en toute ignorance de l’existence de cette créature,  nommée microbe, nos savants dissertent de la nature de la langue à adopter pour « enrichir » le monde de leurs augustes sciences. Ou sillonnent le monde portant en bandoulière des sacoches d’érudition, de passions extravagantes, qui se résument souvent à présenter le pays comme une masse de misère, contre quelque charité entachée de mépris, pour un peuple qui n’est pas habitué à tendre la main.

 

 

Apres Dieu, vous êtes les mieux placés pour savoir que ce qui y-a dans votre esprit.

 

Personne ne vous dira qui vous êtes vraiment, mieux que vous-même.

 

 

Qu’est-ce qu’un intellectuel ou un politique de mauvaise foi peut-il donner à son peuple, après avoir bandé ses cordes vocales sous tous les cieux, pour badigeonner sa nation d’opprobre de diffamation de souillure, d’humiliation et de honte ?

 

 

Il peut juste servir ses poches, ignorant qu’il est, que le linceul n’a pas de poches et que son départ est inévitable.

 

 

Ne vous trompez pas. Nous sommes tous sur le bien mauvais chemin.

 

Nous avons développé une immunité tactique contre tout soupçon. Au point de déployer les paratonnerres de foi, de morale, d’éthique irréprochable, pour couvrir quelque chose d’effrayant, de flagrant d’impie que je ne nommerai pas et que tous savent.

 

 

Ne vous trompez pas nous sommes tous sur un bien dangereux chemin.

 

En 2019… Qu’est ce qui se passera ? et qui, autre qu’un malade mental, ou un cannibale aux dents acérées, voudra hériter de la carcasse d’une situation ou des milliers, des millions de concitoyens ont souffert, ont gouté aux affres de l’humiliation, de la faim, du complexe endémique devant des peuples, qui ne les surpassent en rien d’autres que par la volonté de leurs fils, à ne pas accepter que leurs mères, leurs filles leurs sœurs et leurs tantes, restent à la queue des nations ?

 

Si une femme a été jetée en Enfer pour avoir affamé une chatte, quelle tribune dans la Fournaise suffira à contenir toutes ces fautes ?

 

Evaluez les sommes colossales que vous avez déjà entamées, pour astiquer l’UPR, arrière-petit-fils du PRDS, futur papa du PRU ou du URP ou du RUP.

 

Des sommes faramineuses, pour jouer un scrabble avec quelques lettres de l’alphabet en vue de tromper la faim d’un peuple.

 

 

Quel drame !!! Des discours dans les marmites d’un peuple déjà anéanti par la sècheresse la voracité mondiale et éprouvé par les affres de l’ignorance programmée et préméditée à outrance !!

 

Le changement se fera peut-être. Mais à propos quel changement ?

 

 

Un « bou’ta », dont la longueur est égale à la larguer était debout et qui s’est rassis.

 

Ceux qui fourbissent les armes, le font pour accomplir la même mission : course au pouvoir, pour savourer les reliefs du peuple.

 

 

Combien de « gladiateurs du changement », ont scotché définitivement la bouche, après l’avoir remplie de sous ? Observez autour de vous et jugez.

 

 

La seule image de ces misérables en guenilles, que les partis et les non-partis défendent en boubous de Bazin riche, ou en costume de dernière mode, raconte la longue histoire d’un très long mensonge qui serpente dans l’histoire de ce peuple et continue le cours de son manège.

 

 

« L’opposition met en garde contre l’exploitation de la sècheresse, à des fins électorales » cette seule révélation de la confrontation nationale, pour diriger le pays, montre à quel degré les intentions peuvent aller aux bas-fonds pour racler la nation.

 

 

Un système ou l’enseignement agonisant ne produit plus que les désœuvrés, une nation qui n’arrive pas, après presque un siècle d’indépendance à assurer une assistance médicale nationale à ses privilégiés. Si on concède que les autres peuvent trépasser, sans déranger personne.

 

 

Un pays que Le Seigneur des mondes a doté de tant de richesses et dont le citoyen continue à haleter derrière un morceau de poisson séché, sans jamais l’assurer.

 

On change vers ou ?????

 

Le changement, c’est ce que nous vivons : un transfert vers la décomposition.

 

L’autre alternative, c’est le changement vers la succession constante des non changement.

 

C’est le « change et ment », « gouverne et ment », « parle et ment ».

 

 

Que Mohamed ould A. Aziz reste ou pas, que Jemil Mansour soit président du Kremlin, que Biram ould Abeid soit un Nelson Mandela au carré, que Messoud Boulkheyr, soit l’Obama de Mauritanie, ou que l’autre monsieur, qui ternit le visage de la noble et paisible ethnie maure par des rafales de propos racistes contre leurs frères noirs, ce n’est pas de votre changement dont nous avons besoin.

 

Nous avons devant nous un peuple endolori, dont les rudes conditions sont fossilisées sur la carte nationale.

 

 

Nous savons que vous changez pour vous passer la mèche et que rien ne changera. Tout ce que vous faites en toute franchise, n’est rien de plus, que vous vous imposer aux autres à des fins sur-intéressées.

 

 

Si vous voulez changer en 2019, commencez tout de suite à faire circuler les biens du pays entre ses citoyens. Faites comprendre aux populations encore abruties que vous n’êtes pas leurs maitres, mais leurs serviteurs. L’esclavage étant aboli. Du moins théoriquement.

 

 

Mohamed Hanefi. Koweït.

 

 

(Reçu à Kassataya le 18 mars 2018)

 

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