Mauritanie : les dérives du régime de Ould Aziz indexées par les réseaux sociaux

A un an des présidentielles le débat sur la mal gouvernance du président mauritanien est relayé cette semaine sur les réseaux sociaux. Au cœur de cette polémique, un bilan de 9 années de gabegie de corruption et de clientélisme, des promesses non tenues sur le respect de la démocratie, l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlements de compte avec l’opposition, la presse indépendante et les syndicats libres ,un pays à genou au chevet du FMI.Et enfin des interrogations sur l’après Ould Aziz.

Il ne se passe pas un jour où la presse nationale surtout indépendante ne parle pas de la situation politique et économique en Mauritanie. Les observateurs ne sont pas à court d’idées et sont très inquiets du régime de Ould Aziz en fin de règne. Les mauritaniens s’interrogent sur leur avenir.Et durant les 9 mois de gouvernance de leur président rien n’a changé pour eux au contraire leurs rêves se sont transformés en cauchemar.La vie quotidienne est plus difficile maintenant avec une nouvelle monnaie qui était censée résoudre l’inflation a creuvé le panier ménager. Et la corruption au sommet de l’Etat a impacté le trésor public et le pays est au bord de la faillite .

Ce regard critique de la gouvernance du président mauritanien est relayé cette semaine sur les réseaux sociaux. Au cœur de cette polémique le bilan négatif de 9 années de pouvoir marquées par des promesses non tenues sur le respect de la démocratie, de la constitution avec une fin de mandat marquée par des règlements de compte avec l’opposition démocratique, la presse indépendante et les syndicats libres.L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques par Ould Aziz est un secret de polichinelle.L’affaire du sénateur frondeur Ould Ghadda toujours en prison et l’affaire Bouamatou le richissime mauritanien exilé au Maroc entrent dans ce cadre.Les observateurs sont surtout inquiets des atteintes aux libertés.Depuis 2009 Ould Aziz s’est attaqué à la liberté d’expression en multipliant la pression sur la presse indépendante et interdisant l’opposition et les mouvements citoyens et anti-esclavagistes de manifester.La torture des détenus est devenue la méthode la plus appropriée pour éliminer les opposants au régime aujourd’hui à bout de souffle.

Les réflexions les plus pessimistes portent sur la situation économique gravissime.Le pays manque cruellement de devises.Les exportations du minerais , du cuivre et de l’or en chute libre.Une dette abyssale publique avoisinant plus de 70 pour cent du PIB.Les mauritaniens sont à genou et implorent le FMI pour ne pas attacher trop longtemps la ceinture déjà trop serrée au point d’étouffer.Face à cette impasse économique et sociale le locataire du palais de Nouakchott est plus tôt affairé à trouver un dauphin pour la continuité de l’Etat raciste. C’est un des objectifs de l’UPR, le parti de la majorité en pleine restructuration.Beaucoup d’incertitudes quant à la transparence des prochaines élections.

Bakala KANE

 

 

(Reçu à Kassataya le 8 mars 2018)

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