Certains milieux politico-politiciens, enfermés dans une vision râpée et hiératique , lancent systématiquement leur cri d’orfraie à chaque fois que le troisième mandat présidentiel est évoqué. Comme s’il s’agissait d’un sacrilège. Comme si nos textes institutionnels ne doivent pas être constamment au diapason des aspirations et du désir de nos citoyens, c’est à dire au besoin, actualisés, révisés, adaptés au langage du temps et à nos propres conditions, tel un corps se défait d’un vêtement qui ne lui sied plus, trop vieux, trop usé. Comme s’ils ne doivent pas être, malgré leur aspect commun avec les sociétés modernes, l’émanation de nos conditions spécifiques et des choix exclusifs des citoyens de notre pays.
Une position qui traduit , de la part de ses auteurs, une passion outrancière , un certain snobisme politique et juridique, un suivisme inconsidéré de théories juridiques concoctées ailleurs ; qui heurtent de plein fouet la souveraineté du peuple, la pierre angulaire de la démocratie ; et qui sont une restriction démocratique dictée par une sorte de méfiance quant à la capacité naturelle de discernement de notre peuple jugé immature pour s’acquitter de son droit d’élire.
Une restriction démocratique indigne surtout pour un peuple comme le nôtre pétri de culture et de bon sens, capable de faire la juste part entre le bon grain et l’ivraie, le froment et la paille destinée au feu ; et par conséquent capable de faire le bon choix pour élire le président capable de mener à bien la mission qui lui est dévolue. Une restriction aberrante qui l’empêche de confier cette mission à celui qu’il connait parfaitement pour l’avoir dirigé pendant deux mandats consécutifs ; celui qui a façonné notre histoire présente, qui a métamorphosé notre pays par ses réalisations incommensurables, qui a redonné à la Mauritanie sa place que lui confère sa position géostratégique, qui nous a imprimé un horizon collectif, un destin serein et prometteur dans une région particulièrement trouble.
Des acquis qui n’ont pas été le fruit du hasard, mais obtenus de haute lutte grâce à la mise en œuvre d’un paradigme fondé sur l’interaction organique réussie entre démocratie, développement et sécurité ; paradigme savamment mis en œuvre par le président Mohamed Ould Abdel Aziz depuis 2008, et qui doit être préservé et renforcé dans l’intérêt bien compris de La Mauritanie.
Car la démocratie isolée reste une « luxueuse abstraction », une plante fragile, constamment menacée tant que les citoyens ne vivent pas ses retombées quotidiennes par le biais d’un développement socio-économique dans un Etat fort, distributeur des richesses ; car la démocratie s’évanouit et meurt là où l’Etat n’est plus capable d’assurer à ses citoyens la sécurité dans leur vie quotidienne ; car la sécurité est la condition sine qua none pour tout développement et pour toute démocratie pérenne.
Mais un tel édifice reste vulnérable dans un pays où la prégnance des identités primitives et antinomiques à l’ édification d’un Etat moderne, comme l’ethnicisme, le tribalisme et le régionalisme, sont encore vivaces ; dans une région devenue un terrain de prédilection pour l’extrémisme de tout acabit ; dans un monde qui ne cesse d’être illisible et imprévisible où seule les étoiles authentiques, et non filantes, sont à même d’éclairer l’avenir des peuples et des nations.
Pour la Mauritanie, seul le président Mohamed Ould Abdel Aziz est à même aujourd’hui de remplir pleinement ce rôle en continuant cette stratégie réussie qui a démontré toute sa pertinence, sa validité et son utilité pour notre pays devenu un exemple de réussite régulièrement cité en dehors de nos frontières.
Docteur Abdallahi Ould Nem
(Reçu à Kassataya le 09 janvier 2018)
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