J’ai visité Dakar en 1985 pour affaires. Je cherchais une adresse en ville. J’ai demandé à un passant dans la langue française, il m’a regardé avec mépris et m’a dit : «Vous êtes à Dakar, parlez le Wolof ou partez! »puis il a continué.
J’ai aimé son comportement, il était un jeune nationaliste qui voulait que les étrangers respectent la langue des gens du pays. Qui parmi nous aujourd’hui peut dire aux chinois, français, sénégalais, marocains , maliens ou autre étrangers: « Vous êtes en Mauritanie, parlez Hassanya ou partez! »?
Il est honteux de voir les Hassanophones échanger des conversations sociales en français, ils ne peuvent pas compléter une phrase de Hassaniya sans inclure des mots français, à ce que notre langue devienne créole.
Le boutiquier du coin s’exprime en français, les horaires de prière sont traduits dans certaines mosquées en français, personne ne peut compter en Hassaniya jusqu’au chiffre cinq cent mille.
Combien d’entre nous utilisent l’arabe dans leur téléphone mobile? Qui d’entre nous remplit un chèque en arabe quand il veut retirer son argent? Qui parmi nous signe avec des lettres arabes? Qui, parmi nous dit au chauffeur de taxi : tournez à droite, qui parmi nous dit : panneau de signalisation, marché, voiture, magasin. Le Français est sur les langues de nous tous. L’auteur avance de longs autres exemples et conclue :
Les discours de Son Excellence le Président de la République dans les forums internationaux sont en langue arabe claire, et il essaie de porter nos françisants à parler le Hassaniya. La confiance est en soi. La fierté identitaire est une exigence nationale …
(*) Mohamed Isaac El Kounti était conseiller en communication du président de la république .Actuellement il est adjoint au ministre secrétaire général du gouvernement
Source : http://mourassiloun.com/node/2564
Traduit par Adrar.Info
Source : Adrar-net.info (Le 18 décembre 2017)
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