Kenya : la Commission électorale annonce la victoire d’Uhuru Kenyatta avec 98,2% des voix

La Commission électorale kényane a annoncé ce lundi 30 octobre la victoire d'Uhuru Kenyatta à l'élection présidentielle du 26 octobre, en dépit du fait que le scrutin n'a pas pu se tenir dans quatre comtés de l'ouest du pays, acquis à l'opposition, qui l'a boycotté.

La très contestée Commission électorale kényane (IEBC) a annoncé ce lundi le résultat de l’élection présidentielle du 26 octobre, bien que le scrutin n’ait pas pu se tenir dans quatre comtés de l’ouest du pays acquis à l’opposition, qui l’a boycotté. Uhuru Kenyatta, le président sortant, a remporté 98,26% des suffrages, soit 7,483 millions de voix. L’opposant Raila Odinga, lui, a réuni sur son nom 73 228 voix.

Avant d’annoncer les résultats définitifs, le président de la commission électorale, Wafula Chebukati a commencé son discours en demandant un moment de silence en hommage aux victimes des violences post-électorales.

Le scrutin du 26 octobre avait été organisé après un coup de théâtre, inédit en Afrique : l’annulation, le 1er septembre, par la justice de l’élection du 8 août, à l’issue de laquelle Uhuru Kenyatta avait été proclamé vainqueur face à Raila Odinga.

La Cour suprême avait justifié cette décision par des irrégularités dans la transmission des résultats, faisant peser la responsabilité de ce scrutin « ni transparent, ni vérifiable » sur la Commission électorale.

Faible participation

Raila Odinga, 72 ans et trois fois candidat malheureux à la présidence (1997, 2007, 2013), avait fait pression pour obtenir une réforme de cette Commission, mais il a jugé insuffisants les changements récemment mis en oeuvre.

Raila Odinga avait appelé ses partisans à boycotter ce qu’il qualifie de « mascarade » électorale, estimant que les conditions n’étaient absolument pas réunies pour la tenue d’un scrutin transparent. Mais des bulletins à son nom étaient disponibles dans les bureaux de vote.

Le très faible taux de participation, à 38,8%, pose d’ores et déjà la question de la légitimité d’Uhuru Kenyatta. Ce taux est, de loin, le plus bas depuis les premières élections multipartites dans le pays en 1992.

 

Jeune Afrique avec AFP

 

 

Source : Jeune Afrique

 

 

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