Enquête russe : Paul Manafort, ex-directeur de campagne de Trump, inculpé de complot contre les États-Unis

Un premier nom est tombé. Ce lundi 30 octobre, le New York Times et CNN ont révélé que Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, devait se rendre à la justice dans le cadre de l'enquête sur une ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine de 2016.

Paul Manafort s'est rendu au FBI ce lundi matin dans le cadre de cette enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller. Il a été inculpé dans la foulée de complot contre les Etats-Unis. 12 chefs d'inculpation au total ont été retenus contre lui, dont blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l'étranger, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l'enquête russe. Il s'agit des premières inculpations dans le cadre de cette enquête.

Un associé de Paul Manafort, Rick Gates, a reçu la même injonction de se livrer à la justice. Selon le New York Times, le nom de Rick Gates apparaît sur des documents de sociétés domiciliées à Chypre et par lesquelles Paul Manafort aurait reçu des paiements en provenance d'Europe de l'Est. Les chefs d'inculpation retenus par Robert Mueller n'ont pas été précisés.

Paul Manafort a dirigé la campagne de Donald Trump jusqu'en août 2016 avant d'être contraint de démissionner. Il serait notamment ciblé pour des activités non déclarées de lobbyiste et consultant, notamment auprès de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch.

La chaîne CNN avait annoncé vendredi qu'un grand jury fédéral avait approuvé les premières inculpations dans l'enquête du procureur Mueller. Les rumeurs allaient bon train pendant le week-end à Washington sur les personnes ciblées par ces inculpations et l'imminence de possibles arrestations.

"Le président ne fait pas l'objet d'une enquête"

Robert Mueller, nommé le 17 mai par le numéro deux du ministère de la Justice, a pour mission d'enquêter sur l'existence d'une éventuelle collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump, mais il a également le pouvoir de remonter toute piste émanant de ses investigations.

Le président républicain, dans une série de tweets dimanche, a encore réfuté la moindre "collusion" avec la Russie durant la campagne. "Toutes ces histoires 'russes' juste quand les républicains s'attaquent à une baisse et réforme historiques des impôts. Est-ce une coïncidence ? NON!" a-t-il tweeté.

Lui-même ne semble pas visé, dans l'immédiat, par l'enquête. C'est ce qu'a assuré le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie, un allié, dimanche: "Le président ne fait pas l'objet d'une enquête". "Personne ne lui a dit qu'il l'était", a-t-il dit, en expliquant que les avocats des suspects étaient généralement en contact avec les procureurs avant une mise en examen.

"Ce n'est que le début"

"Quoiqu'il arrive, ce n'est que le début", a estimé le sénateur indépendant Angus King, apparenté au groupe démocrate, sur CNN. Robert Mueller, a-t-il dit, est "un pro" qui "remontera les faits, où qu'ils mènent". Robert Mueller, patron du FBI de 2001 à 2013, ne s'est jamais exprimé publiquement sur l'enquête ultra-sensible dont il est chargé.

Il a été nommé après le limogeage du directeur du FBI James Comey, pour reprendre l'enquête qui était menée par la police fédérale, afin d'en garantir l'indépendance. Ces investigations sont distinctes des trois enquêtes principales menées par trois commissions du Congrès.

 

Rédaction Le HuffPost avec AFP

 

Source : Le HuffPost

 

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