La course à la présidence de la commission de l'Union Africaine s'intensifie dans les capitales africaines à l'approche du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de janvier 2017.
L'émissaire du président kenyan Ihuru Kenyatta était cette semaine à Nouakchott pour essayer de convaincre Ould Aziz sur la candidature de son pays.L'enjeu est énorme.Le Sénégal premier soutien du Maroc est candidat aussi et aurait une grande avance sur ses concurrents.Un avantage pour Mohammed VI qui poursuit sa tournée en Afrique orientale pour booster sa demande de réintégration au sein de la famille africaine.Les observateurs s'attendent à une rude bataille diplomatique entre l'Algérie et la RASD soutenues par la Mauritanie et le Maroc dont l'offensive est non négligeable.
A deux mois du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA les capitales africaines font l'objet de navettes diplomatiques intensives des pays candidats à la présidence de la commission.Un poste stratégique pour les échéances à venir surtout pour le Maroc qui a compris que la politique a horreur du vide.Cette semaine Mohammed VI était à Dakar où il a apporté son soutien au professeur Bathily dont la candidature ne laisse pas indifférents à beaucoup de chefs d'Etat de l'Union.C'est dans la perspective de gagner son retour au sein de la famille africaine que le souverain chérifien a effectué cette semaine une tournée dans la corne de l'Afrique dont certains pays hésitent encore à franchir le pas en sa faveur .Parmi les candidats actifs dans cette course le Kenya qui vient de dépêcher à Nouakchott son ministre de la culture le Dr Hassan Wario pour avoir le feu vert de Ould Aziz .
La Mauritanie alliée de l'Algérie et de la RASD peut jouer trouble fête face au solide candidat sénégalais mais ne fait pas le poids pour déséquilibrer la balance en défaveur du puissant Maroc dont la réintégration ne devrait pas poser de problèmes.Mais le grand souci c'est la sortie de la RASD .La cohabitation serait un véritable casse-tête pour l'UA qui devra retrouver son unité pour relever les grands défis de sécurité et d'émergence du continent dans les prochaines années.Le sommet de janvier 17 est décisif.Ou le Maroc passe ou la baraque se fissure encore.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 11 novembre 2016)
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