Mauritanie : l’UPR entre le marteau et l’enclume

Alors que la commission chargée du suivi du dialogue national s'est retrouvée cette seamine pour la première fois au palais des congrés à Nouakchott , le parti de la majorité,l'UPR pourrait être confronté dans les jours à venir à une nouvelle fronde des sénateurs dont la commission rejeterait le référendum sans l'approbation des deux chambres comme le stipule la constitution.

Une deuxième pierre jeté dans le jardin du gouvernement en attendant la réunion ministérielle extraordinaire du 31 octobre prochain .Une bataille dure qui s'annonce dans le camp de la majorité avant le référendum d'ici la fin de l'année.Pour les observateurs l'UPR devra faire face également à un autre front celui de l'opposition boycottiste sous la houlette du FNDU qui qualifie les élections municipales et législatives anticipées de non consensuelles.

Un vent de révolte est entrain de souffler dans les états majors de la majorité.L'histoire de sénateurs frondeurs revient sur la scène politique quelques jours seulement après le dialogue national.La raison de cette rebellion le référendum est loin de faire l'unanimité au sein de la commission sénatoriale qui rejetterait le référendum sans l'approbation des deux chambres comme le stipule la constitution.Une bataille juridique que les frondeurs mettent en avant pour amener le président de l'UPR Ould Maham à saisir le principal instigateur de cette réforme partielle de la constitution le président Ould Aziz.Les mauritaniens ont l'impression de revenir à la case de départ.

Ce bras de fer qui s'annonce entre les pour et les contre de cet accord politique et l'UPR devra trouver une issue lors de la réunion ministérielle extraordinaire du 31 octobre prochain.Le gouvernement devra trancher sur la dissolution du sénat et les arguments fondés de la commission sénatoriale.C'est également une pierre jeté dans le jardin de la commission de suivi du dialogue national qui s'est réunie pour la première fois au palais des congrés cette semaine pour faire avancer les résultats du dialogue national que certains sénateurs qualifient de non inclusifs du fait de la non participation du FNDU qui qualifie les élections municipales et législatives anticipées de non consensuelles et auquel devra faire face Ould Aziz.L'opposition boycottiste qui a maintenu sa marche populaire aujourd'hui est en passe de gagner son pari contre tout tripatouillage de la constitution. l'UPR devra parer au plus pressé pour sortir vite sa tête d'ici la fin de l'année entre le marteau et l'enclume.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 29 octobre 2016)

 

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