Mauritanie : Silence on torture les militants anti esclavagistes de l’IRA

Des traitements inhumains des 13 prévenus de l'IRA durant leur détention à Nouakchott, menace d'extermination des Hratins, volonté politique de banaliser les auteurs de tortures et enfin privilèges et immunités des auteurs présumés de crime contre la communauté négro mauritanienne des années braises de 86 à 92.

Telles sont les conclusions d'un rapport d'ONG nationales publié cette semaine à Nouakchott au moment où l'un des 13 prisonniers politiques de l'IRA gravement malade est évacué à l'hôpital de Nouakchott.Les signataires demandent la mise en place d'enquêtes pour permettre de poursuivre les coupables et la libération des militants anti escalavagistes.Pour les observateurs les signataires de ce document accablant confirment les interrogations de la communauté internationale sur le verdict du procés en question et la mal gouvernance du régime de Ould Aziz depuis juillet 2009.

Au moment où la Mauritanie est indexée par les observateurs comme un pays au bord d'une crise politique aggravée par la volonté d'un président qui veut coûte que coûte un troisième mandat qui lui est interdit par la constitution pendant ce temps des prisonniers politiques transformés en bagnards au Nord du pays à Bir-Moghrein sont entrain de purger durement leurs peines de 3 à 15 ans dans le silence total.L'un d'entre eux vient d'être évacué d'urgence à l'hôpital de Nouakchott.Un signe qui ne trompe pas et traduit dans quel état physique et psychique les 13 militants anti esclavagistes se trouvent après leur transférement dans cette partie désertique du pays. Avant d'en arriver là ces militants de l'IRA ont connu des sévices durant leur détention à Nouakchott.

Des traumatismes au corps par violence délibérée de la police avec préméditation.C'est ce qui ressort du rapport d'ONG nationaux publié cette semaine à Nouakchott.Les signataires dénoncent la complicité des auteurs de ces tortures récidivistes mais sans immunité et surtout la banalisation de ces faits graves en violation des droits de l'homme.Le rapport souligne la volonté politique d'humiliation de racisme verbal et de menace d'extermination des Hratins qui représentent aujourd'hui près de la moitié de la population la plus vulnérable dont les séquelles de l'esclavage constituent un casse-tête pour les autorités de Nouakchott.Les signataires clament la justice en demandant la mise en place sans délais d'une commission d'enquêtes pour permettre de poursuivre les coupables et la libération des militants anti esclavagistes.Si le président mauritanien avait demandé pardon aux victimes négro mauritaniennes sous le régime de Ould Taya,le document revient sur les auteurs présumés qui échappent depuis plus de 25 ans à la justice.

La plupart d'entre eux se déplaçant aujourd 'hui tranquillement sans être inquiétés avec de faux noms d'emprunt pour échapper à la justice internationale en particulier française et belge où des plaintes ont été déposées.Parmi eux, le général Mohamed Ould Mohamed Znagui à la retraite responsable des évènements de Jreida pendant lesquels 28 soldats et officiers négro mauritaniens ont été exécutés extrajudiciairement.Il y a également le général Mohamed Ould Meguet actuel patron de l'espionnage mauritanien.Le dénominateur commun de ces crimes d' hier et d'aujourd'hui c'est d'abord que toutes les victimes sont issues de la communauté noire ensuite c'est l'immunité des supposés coupables aggravée par le silence du pouvoir malgré les sonnettes d'alarme des ONG nationales et internationales et les interrogations de la communauté internationale.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 19octobre 2016)

 

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