Fonction publique : L’hémorragie continue

Le nombre de fonctionnaires diminue lamentablement en Mauritanie ces cinq dernières années du fait de deux effets contradictoires : le départ à la retraite d’importants flux d’agents publics et la rareté des recrutements.


De 178 000 il y a cinq ans, les fonctionnaires ne sont plus en 2016 que 85.000 (Employés par l’administration publique et les différents établissements rattachés). Plus de la moitié des agents de l’Etat n’est plus effectif. C’est du moins ce que nous avons appris de source digne de foi qui fait remarquer que parmi les raisons de cette situation : le double emploi, mais surtout les départs à la retraite des personnes cibles frappées par la loi qui circonscrit la vie professionnelle à 60 ans d’âge ou 25 ans de service. Pour nos sources, les problèmes sont multiples qui se présentent au pays qui du fait du vide laissé par le départ de ces retraités, risque de rencontrer à terme, de multiples problèmes dans la gestion de la chose publique. C’est d’ailleurs un tel état de fait qui avait conduit le président de la République, a demandé en 2014 une étude à propos, qui avait proposé, au final, la révision de la loi sur le travail, avec un bonus de cinq ans aux fonctionnaires atteints par l’âge de la retraite. Il s’agissait de profiter encore de l’expérience des personnes cibles, de maintenir le rythme de l’administration et de former une relève à même de relever le défi. Une perspective d’autant plus profitable pour le pays que la majorité des personnes devant faire valoir leurs droits à la retraite, sont encore valides et sont en âge de remplir leurs fonctions convenablement.


Une fois sur la table du président de la République, ce projet de révision de la Loi aurait été revu à la baisse. Pour le président de la République, il fallait impérativement donner de la place aux jeunes ; une majoration de trois années de plus, suffirait alors pour lui. Le document ficelé serait remis alors au ministre de la Fonction public qui devait le présenter à l’appréciation du Parlement. C’était lors de la dernière session de l’année dernière. Mais peu avant, celui-ci aurait eu des directives, le sommant de retenir le dossier à son niveau. Depuis, le président de la République n’aurait pas abordé la question, selon nos sources qui n’excluent pas que le dossier soit remis sur scelle dans les plus brefs délais. En fait, le président de la République, qui a constaté que la Fonction publique a eu des retards dans ses recrutements, a été mis aux fait que plus près de 5000 personnes devraient quitter à court terme la fonction publique dont une très fore majorité d’administrateurs publics. Il s’agit de toutes les dernières promotions de l’Ena de Nouakchott et des cadres qui ont pris le relais des administrateurs étrangers alors en poste dans notre pays.


Faut-il rappeler que la masse nationale salariale s’établit à 118 milliards d’ouguiyas. Elle a progressé de 68,57% depuis 2008, impactant à la hausse les dépenses de l’Etat. Faut-il aussi rappeler que parmi ces 85.000 employés, 81.000 possèdent effectivement un numéro d’identification.


C.A

 

Source : Lauthentic.Info

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page