Un ancien de la DGSE confesse le soutien des services secret français à la Mauritanie lors d’une opération militaire en juillet 2010

Kassataya – (Paris) – Bernard Bardier ancien chef de la direction technique (2006 – 2014) de la Direction Générale de Sécurité Extérieure (DGSE) s’est livré lors d’un exposé (cet été 2016) à de terribles révélations sur le monde obscur des renseignements.

Entre trois confidences sur l’espionnage entre amis ou alliés (les attaques informatiques des USA à l’Elysée, les hackings de la France contre le Canada et autres) l’ancien homme fort des renseignements français est revenu aussi sur l’échange d’informations et d’aide que la France a apporté à un de ses alliés, à savoir la Mauritanie, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

 

En cet été 2010 les autorités mauritaniennes lancent une opération anti-terroriste contre Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) avec un appui aussi bien logistique que technique de la part de l’armée française.

Il faut rappeler que le ministre français de la défense d’alors Herve Morin, justifiait la participation française par le fait que le groupe terroriste voulait s’en prendre à la Mauritanie. Il faut rappeler que le ministre français de la défense d’alors Herve Morin, justifiait la participation française par le fait que le groupe terroriste voulait s’en prendre à la Mauritanie contrairement aux affirmations de M Bardier qui lui parle d’une tentative d’attentat contre l’ambassade de France en Mauritanie.

D’autres sources justifiaient la participation française dans cette opération militaire par le fait que la DGSE se doutait de la présence de l’otage français Michel Germaneau -dont l’ultimatum fixé au 12 juillet par les ravisseurs avait expiré – dans ce camp d’AQMI. 

Dans son exposé M Bardier fait l’éloge de ce qu’on peut appeler les techniques de renseignements 2.0 avec des moyens satellites et l’utilisation d’image 3D afin de planifier l’opération anti-terroriste et de produire des maquettes reproduisant le camp des combattants terroristes.

Cette opération dans sa conception et sa réalisation était une innovation, car elle a permis la collaboration de techniciens de la DGSE et du « Service Action » de l’armée française. Ce groupe qui connaît très bien la zone sahélo-saharienne forme aussi le Groupement Spécial d’Intervention (GSI) de l’armée mauritanienne qui a mené l’assaut contre le camp djihadiste jusqu’au Mali, en activant son fameux droit de poursuite des terroristes jusqu’à l’intérieur des frontières maliennes.

Les révélations de M Bardier montrent que la participation française ne se serait pas limiter comme l’affirmait le ministre de la défense à un simple appui logistique et technique, d’autant plus que M Bardier dira qu’en guise de remerciement pour le succès de l’opération, le chef du service action lui a offert une des kalachnikovs prises aux djihadistes.

Au delà des contradictions qu’il peut y avoir entre l’ancien membres des renseignements français et le ministre de la défense, il faut noter que nos pays d’Afrique subsaharienne qui se sont engagés dans cette guerre contre le terrorisme sont très en retard en matière de renseignement.  Ainsi ils dépendent des pays occidentaux disposant de satellites et de moyens techniques très performants.

 

Synthèse : Diallo Saidou Dit Thierno

Pour Kassataya

 

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