La cour criminelle de Nouakchott-Ouest vient de condamner cinq prévenus des militants anti-esclavagistes de l'IRA à 15 ans de prison et deux à 5 ans et six à 3 ans.
Une parodie de justice qui ressemble fort à une hache de guerre contre l'IRA.Ce verdict ( sic)suscite émotion et indignation en Mauritanie et dans le monde.Il s'agit d'un véritable montage judiciaire auquel les mauritaniens sont maintenant habitués depuis juillet 2009.Les observateurs s'attendent à des manifestations malgré l'appel à l'apaisement et à la non violence du président de l'IRA Ould Abeid.
C'est un procès monté de toute pièce par les juges de la république auquel ont assisté les mauritaniens durant cette semaine à Nouakchott-Ouest.Au delà même de la procédure de flagrant délit c'est l'intégrité des juges qui a été pointée du doigt par les observateurs.En condamnant cinq prévenus des militants anti-esclavagistes à 15 ans de prison et deux à 5 ans et six à 3 ans, la cour criminelle mauritanienne a dépassé les bornes pour les motifs invoqués.Il ne s'agit pas de criminels prévenus mais des militants anti-esclavagistes qui ont été victimes d'abord de la répression policière suite à un déguerpissement jamais égalé de centaines de femmes et d'enfants dans les Gazras de la capitale.
Les peines prononcées sont lourdes et vont au delà du raisonnable comme une hache de guerre qui vient couper des têtes .Le mot n'est pas fort parce que l'IRA est considéré par le régime de Ould Aziz comme l'ennemi numéro un.C'est un procés politique qui accuse le premier magistrat du pays qui détient tous les pouvoirs.Cette dérive de gouvernance commence sérieusement à impacter sur l'image de la Mauritanie à l'étranger.Et au plan national cette parodie de justice est condamnée par l'opposition qui va aller difficilement au dialogue dans ces conditions.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 19 août 2016)
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