Le groupe Etat islamique au Nigéria poursuit sa progression en Afrique de l'Ouest et précisément dans cette bande sahélo-saharienne.
Boko Haram ne se cache plus et affirme sa présence sur le sol mauritanien dans une zone proche de la frontière avec le Sénégal. C'est l'ancien président mauritanien qui fait cette révélation cette semaine à l'hebdomadaire mauritanien ALAKHBAR INFO .Ces propos de Ould Mohamed Vall suscite beaucoup d'interrogations et remettent en cause l'efficacité de la lutte contre le terrorisme engagée par le gouvernement de la Mauritanie depuis 2009.L'ancien patron de la sûreté nationale craint le pire si le gouvernement ne pare pas au plus pressé.
L'interview de l'ancien président mauritanien à l'hebdomadaire ALAKHBAR INFO continue d'alimenter les rédactions de la presse nationale en particulier la presse électronique.Les regards sont tournés cette semaine vers cette révélation de Ould Mohamed Vall sur la présence de Boko Haram dans une zone sur le sol national proche de la frontière avec le Sénégal.
L'ancien homme fort du pays ne manque pas d'arguments.Les faits sont têtus.L'extradition récente d'un membre de Boko Haram par la Mauritanie vers le Sénégal à laquelle il faudra ajouter 6 ressortissants sénégalais proches de l'organisation terroriste extradés discrètement en février dernier, l'attaque meurtrière malienne récente à Nampala près de la frontière avec la Mauritanie sont autant de preuves de la présence de Boko Haram dans cette sous -région subsaharienne.L'ancien patron de la sûreté nationale sait de quoi il parle.L'attaque de l'agence de la Banque Nationale de Mauritanie en juin dernier par un gang proche de du groupe de l'Etat islamique en juin 2015 est encore présente dans la mémoire des Nouakchottois.C'est bel et bien un signe d'activisme.
Au delà de ces faits montrer du doigt cette présence est bien une façon pour l'ancien locataire du palais de Nouakchott de mettre en garde les autorités de Nouakchott contre l'installation de ces terroristes islamistes sur le sol national.Un danger pour la sécurité des populations.C'est la lutte contre le terrorisme engagé par le gouvernement depuis 2009 qui est en accusation au moment où Ould Aziz fait face à deux fronts de l'intérieur l'opposition et les activistes de l'IRA dont le procès de ses 13 militants est repoussé jusqu'au 8 août prochain et enfin 4 fronts à l'extérieur,le Sahara occidental, le Maroc, le Sénégal et le Mali.La conjoncture économique n'aidant pas ce sera difficile pour Ould Aziz de retrouver la sérénité pour le reste de son deuxième quinquennat.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 5 août 2016)
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