La deuxième session du sénat a pris fin cette semaine à Nouakchott avec comme premier résultat en filigrane un signal fort envoyé par son président au président Ould Aziz en vantant les mérites et l'utilité du sénat dans la vie démocratique.
Ould El Hadji redore ainsi son blason pour enterrer la hache de guerre à savoir l'initiative du chef de l'exécutif sur la révision de la constitution à propos de la suppression du sénat pomme de discorde depuis un mois entre les sénateurs et le patron de l'UPR, le parti de la majorité.
La proposition du chef de l'Etat mauritanien sur la suppression du sénat en mai dernier dans son discours de Néma a fait couler beaucoup d'encre et susciter des interrogations sur la scéne politique nationale en particulier.au sein de la majorité parlementaire et du parti l'UPR Cette initiative de Ould Aziz cachait au fond la révision de la constitution mauritanienne par l'usage d'un référendum et l'érection de conseils régionaux.
La majorité des sénateurs de l'UPR n'ont pas caché ainsi leur désapprobation sur cette future réforme en boudant pendant presque un mois l'hémicycle et le patron du parti. Un bras de fer qui a failli empoisonner le relations entre les deux pouvoirs voir un blocage des institutions comme la crise de 2008 qui a conduit au putsch de l'actuel locataire du palais de Nouakchott.Aujourd'hui les choses semblent rentrer dans l'ordre après l'intervention du chef de l'Etat. C'est dans ce contexte difficile que s'est achevée cette semaine la deuxième session du sénat.L'occasion pour son président Ould El Hadji de magnifier son institution en vantant son utilité et son importance dans la vie démocratique.Un signal fort envoyé à Ould Aziz pour calmer le jeu et en filigrane c'est une invite au chef de l'exécutif à surseoir la révision de la constitution sur la suppression du sénat.
Les dégâts collatéraux du discours de Néma auront duré un mois sur cette mésentente et les sénateurs de l'UPR veillent au grain en attendant ce que décidera finalement le président mauritanien dont la principale préoccupation actuellement est la réussite du sommet des chefs d'Etat arabe le 24 juillet prochain à Nouakchott..
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 9 juillet 2016)
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