La Gambie interdit musique, chant et danse durant le ramadan

« Au moment où la communauté musulmane observe le mois saint de ramadan, le bureau de l’inspecteur général de la police informe la population que toutes les cérémonies et festivités impliquant des percussions,

de la musique et de la danse sont interdits de jour comme de nuit », selon un communiqué publié par la police dès le début du ramadan, la semaine dernière.

« La population respecte l’interdiction et jusqu’à présent personne n’a été arrêté pour l’avoir enfreinte », a déclaré, lundi 13 juin, à l’AFP le porte-parole de la police, Lamin Njie.

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Selon le texte du gouvernement, les contrevenants « feront l’objet d’une arrestation et ne bénéficieront d’aucune indulgence ». La police « recommande » par ailleurs à la population de dénoncer les personnes qui enfreindraient l’interdiction.

« Rien à voir avec la religion »

Le président gambien Yahya Jammeh avait annoncé en décembre 2015 que son pays était désormais une République islamique « qui respecte les droits des citoyens », sans préciser les conséquences pratiques de cette décision, mais assurant qu’elle n’aurait aucune incidence sur la minorité chrétienne.

Quelques jours après, une directive officielle avait rendu obligatoire le port du foulard pour les fonctionnaires femmes dans les services publics.

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La présidence gambienne avait par la suite annoncé l’abandon de cette mesure, en expliquant qu’exiger le port du foulard n’avait « rien à voir avec la religion ».

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a annoncé en avril que son prochain sommet se tiendrait en Gambie, à une date restant à déterminer.

Porté au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang en 1994 puis élu en 1996, et réélu trois fois depuis, M. Jammeh dirige d’une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade sur l’Atlantique.

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Ses détracteurs lui reprochent souvent des décisions unilatérales et des déclarations fracassantes, notamment sur d’autres pays, les migrants ou l’homosexualité.

La prochaine élection présidentielle en Gambie, à laquelle M. Jammeh est candidat, est prévue en décembre 2016.

 

Source : AFP avec  Le Monde

 

 

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