Affaire des courriels : le “mépris des règles” d’Hillary Clinton

Dans un rapport révélé le 25 mai, la candidate démocrate est critiquée pour son usage d’une adresse électronique privée – donc moins sécurisée – en tant que secrétaire d’Etat. La presse américaine se montre sévère envers l’ex-première dame.

La campagne d’Hillary Clinton a essuyé un vrai coup dur mercredi 25 mai. La candidate à la primaire démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine est épinglée dans un rapport faisant suite à un audit du département d’Etat, au sujet du serveur et de l’adresse électronique privés qu’elle a utilisés lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2012. Ce 26 mai, The Washington Post publie un éditorial sur le “mépris volontaire et inexcusable des règles” que révèle à ses yeux cet audit, conduit par un inspecteur général indépendant.  

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Comme le rappelle le journal de la capitale, l’usage par Clinton d’une adresse privée fait déjà polémique depuis plusieurs mois. Le quotidien de centre droit précise :

Ce qui apparaît clairement dans ce nouveau rapport, c’est que ce n’était pas seulement de la négligence. Mme Clinton a été alertée à de nombreuses reprises sur l’usage de méthodes de communication approuvées par le gouvernement, destinées à s’assurer que ses archives sont bien préservées et à minimiser les risques en termes de cybersécurité. Elle a ignoré ces avertissements.”

Le très conservateur Wall Street Journal tape encore plus fort dans un éditorial sur les “duperies” d’Hillary Clinton. “L’inspecteur général conclut qu’elle connaissait les risques en termes de sécurité”, écrit le journal en sous-titre.  

Déficit de confiance

L’ensemble de la presse s’accorde sur le dommage que causera ce rapport à la candidate démocrate. Un chroniqueur du Los Angeles Times note qu’il contredit, sur plusieurs points, les explications précédemment avancées par Hillary Clinton. Elle a par exemple dit avoir soumis tous ses courriels professionnels au département d’Etat dès que ce dernier le lui a demandé. D’après l’inspecteur général, cela a été fait de manière “incomplète”.

Pour The New York Times, ce nouvel épisode aggrave le problème essentiel d’Hillary Clinton : “Les électeurs ne lui font simplement pas confiance.”

 

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Certes, conclut The Washington Post, Hillary Clinton n’est pas la seule à avoir utilisé une adresse électronique privée au département d’Etat. L’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell (2001-2005) est également visé dans le rapport, qui passe en revue les pratiques de cinq secrétaires d’Etat américains depuis Madeleine Albright. En outre, Clinton n’a pas enfreint la loi, mais seulement les règles du département d’Etat.  

L’enquête du FBI toujours en cours

“Mais il n’y a aucune excuse à la façon dont Mme Clinton a passé outre tous les avertissements et notifications”, estime le quotidien, qui appelle le FBI à dévoiler rapidement les résultats de sa propre enquête sur les courriels d’Hillary Clinton. Ce dernier doit déterminer si l’ancienne secrétaire d’Etat a exposé des informations classifiées. La favorite à l’investiture démocrate risquera alors encore plus gros.

Gabriel Hassan

 

Source : Courrier international

 

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