Le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a été mis en vente sur le site d'enchères eBay, par un internaute exaspéré après la mise en cause de la famille Sharif dans le scandale «Panama Papers» sur les paradis fiscaux, et les offres ont atteint plus de 120 000 $ CAN jeudi.
«Premier ministre pakistanais bon à rien Nawaz Sharif à vendre» pouvait-on lire sur l'annonce mise en ligne sur le site par un usager de longue date, «mastavis», qui décrit le dirigeant comme «neuf avec des défauts».
«Nous n'en avons plus besoin. Il lui faut un peu d'amour et de bons soins», écrit-il.
«Pas en état de marche. N'a jamais fonctionné. Défectueux et corrompu de naissance», ajoute l'annonce, critiquant également la famille.
L'annonce, qui a fait le «buzz» au Pakistan, promet à l'acquéreur qu'il recevra en outre gratuitement le frère du premier ministre, Shahbaz Sharif, actuellement gouverneur de la province du Pendjab.
M. Sharif est sous pression depuis que la fuite des Panama Papers a révélé les liens de sa famille avec une série de compagnies off-shore.
Il a annoncé il y a une dizaine de jours la formation d'une commission pour enquêter sur les accusations basées sur ces documents provenant d'un cabinet d'avocats basé au Panama, Mossack Fonseca. Cette fuite massive a révélé comment nombre de riches dirigeants et hommes d'affaires dissimulent leur biens dans des paradis fiscaux.
Trois des quatre enfants de Nawaz Sharif – sa fille Maryam, pressentie comme son successeur, et ses fils Hasan et Hussain, sont cités dans les Panama Papers comme propriétaires de biens immobiliers à Londres détenus par le biais de compagnies offshore gérées par le cabinet panaméen.
La question de la collecte des impôts est épineuse au Pakistan, où à peine 1% des quelque 200 millions d'habitants paient des impôts. Avec son ratio taxe-PIB de 11%, l'un des plus faibles au monde, le pays est dans le collimateur des bailleurs de fonds étrangers qui maintiennent le pays à flot.
Jeudi après-midi, les enchères avaient atteint 66 200 livres britanniques, soit 120 200 $ CAN. Elle a été retirée du site peu après.
Agence France-Presse
Islamabad, Pakistan
Source : La Pressa.ca (Canada)
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