Barack Obama est arrivé dimanche soir, avec sa famille, à Cuba, où il débute une visite historique de trois jours. Aucun président américain ne s'était rendu sur l'île depuis 88 ans.
Aucun président américain n’avait foulé le sol de Cuba depuis 1928. La visite de Barack Obama, arrivé dimanche soir sur l’île avec sa femme et ses filles, est donc, à bien des titres, historique.
Le président américain a atterri à l'aéroport international José Marti de La Havane, à bord de son avion Air Force One, événement impensable il n'y a pas longtemps encore. Il s’est réjoui dans un tweet de pouvoir bientôt aller à la rencontre des Cubains.
Cette visite, qui doit durer jusqu'à mardi, vise à rendre "irréversible" le rapprochement entre les États-Unis et Cuba, amorcé par Barack Obama en décembre 2014, souligne la Maison blanche. Les relations diplomatiques ont été rétablies en juillet dernier entre les deux pays, qui continuent néanmoins d'entretenir de profonds désaccords.
Quelques heures avant l'arrivée du président américain, les autorités cubaines ont arrêté plusieurs dizaines de dissidents lors de l'habituelle procession dominicale des Dames en Blanc près d'une église de l'ouest de La Havane.
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Barack Obama, qui doit rencontrer des dissidents mardi, a prévenu qu'il évoquerait "directement" les droits de l'homme lors de ses entretiens lundi avec Raul Castro, qui a succédé à son frère Fidel voici presque 10 ans.
Le président américain devait faire dimanche étape à l'ambassade, puis rejoindre la vieille ville en longeant le Malecon, boulevard du bord de mer havanais. Dans la soirée, il devait parcourir à pied les rues de la vieille Havane, classées au patrimoine de l'Unesco et toilettées pour l'occasion, puis rencontrer le cardinal Jaime Ortega, un des artisans du rapprochement américano-cubain.
Le temps fort de la visite du 44e président des États-Unis sera le discours qu'il prononcera mardi dans un théâtre de La Havane, devant un public sélectionné et les caméras de la télévision cubaine.
"Jamais nous n'imaginions voir quelque chose de tel de notre vivant"
Samedi, le président Obama s'est prêté au jeu d'un petit sketch avec le célèbre humoriste cubain Panfilo. Mise en ligne par l'ambassade américaine, la vidéo a été diffusée dans la soirée par la télévision d'État, provoquant l'étonnement de nombreux Havanais.
Dans la capitale cubaine, si l'effervescence est palpable, beaucoup de Cubains ayant grandi pendant la guerre froide, bercés par les diatribes anti-impérialistes de Fidel Castro, peinent encore à réaliser que l'impossible est en passe de se produire.
"Un président des États-Unis à Cuba […] probablement accueilli avec des sourires, des applaudissements et des groupes musicaux ! Jamais dans nos rêves ou nos cauchemars nous n'imaginions voir quelque chose de tel de notre vivant", confie l'écrivain Leonardo Padura dans le blog d'informations Cafefuerte.
Malgré l'engouement autour de ce déplacement longtemps impensable, l'embargo imposé à l'île depuis 1962 reste en place et les changements espérés par Washington pourraient tarder à se concrétiser.
Jeudi, le ministre cubain des Affaires étrangères a rappelé que La Havane n'était pas disposée à "renoncer à un seul de ses principes […] pour avancer vers la normalisation". De son côté, la Maison Blanche a décrété ces derniers mois une série de mesures pour assouplir l'embargo, dont la levée totale dépend du Congrès.
Avec AFP et Reuters
Source : France24
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