Fête de la femme, fête du 8 mars : Quelques figures du féminisme mauritanien

A l’occasion de la fête du 8 mars, fête de la femme, L’Authentique vous présente quelques figures de femmes qui ont marqué de leur empreinte le combat des femmes mauritaniennes dans le domaine politique,

de la défense des droits de l’homme, du sport, de la musique, des Arts…

 

 

 

Fatimata M’Baye, Mme Droits de l’Homme
Une des icônes de la société civile mauritanienne, Fatimata M’Baye, n’a de cesse de dénoncer les injustices de la société mauritanienne. Un caractère rebelle façonné par plus de quarante ans de refus des choses présentées « comme des évidences ». Une très grande dame qui a plaidé dans l’ensemble des dossiers relatifs aux droits humains en Mauritanie. Depuis ces séjours répétés en prison, et depuis qu’elle a été témoin, et victime des abus de ce milieu, Fatimata M’Baye « ne passe pas une journée, quand elle est à Nouakchott, sans visiter la prison des femmes et celle des mineurs, pour éviter que d’autres n’aient à subir, ce qu’elle a subi en prison » affirme Abdoulaye Bâ, membre d’AMDH, association qu’elle préside..

Seyde Mint Yenge, la battante
Elle a rencontré ors le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lors de sa récente visite en Mauritanie et lui a transmis les doléances de la société civile mauritanienne. Elle, c’est Seyde Mint Yenge, présidente de l’Association pour la promotion du sport en Mauritanie (ASPOM). C’est la première femme à s’être investi dans le foot en créant la première académie du genre, avant d’ouvrir plus tard le première école des Beaux Arts en Mauritanie. Pour elle, son combat est pour l’émergence d’une société civile forte et ne cesse d’interpeler les autorités sur la nécessaire implication de cette force dans toute œuvre de développement. Présidente de plusieurs réseaux et coordinations nationales, elle a conduit plusieurs délégations à l’internationale et organisé le premier Forum sur les Energies renouvelables et le Premier forum de la Jeunesse.

Zeynabou Mint Taleb Moussa, la défenseur des filles opprimées
Présidente de l’AMSME (Association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant), Zeinabou Mint Taleb Moussa a mené plusieurs actions pour un changement de mentalité, car pour elle « les femmes violentées sont culpabilisées par la propre famille elles sont toujours victime ici." Cette Sage-femme de formation, s’est résolument engagée contre la violence subie par les femmes en Mauritanie. Elle a travaillé au ministère de la santé au service de communication, avant de se tourner vers la société civile, convaincue qu’elle peut contribuer au développement de son pays par la promotion de la santé de la mère et de l’enfant. Cette militante à l’origine de la marche pacifique du 8 mars révèle que la femme mauritanienne a acquis une maturité, un acquis qui sera confirmé lors de la journée Mondiale de la femme.

Aminetou Mint Mokhtar, l’anticonformiste
Aminetout Mint Mokhtar, une figure nationale et internationale de renommée, préside l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) une organisation de défense des droits humains créée en 1999. Elle anime une équipe pluridisciplinaire composée de sociologues, de nutritionnistes et de spécialistes en économie de développement et de communication. Objectifs : Elle est connue pour ses combats pour la protection des jeunes filles et des femmes victimes de violence, mais aussi dans le domaine de la lutte contre l’esclavage, les discriminations et les injustices. Un religieux illuminé a proféré contre elle une fatwa la condamnant à mort après sa défense d’un casté accusé d’apostasie et condamné à mort.

Toutout Mint Jiddou, la spécialiste des litiges familiaux
Toutou Mint Jidou dirige l’Association de Lutte Contre la Dépendance (ALCD) créée en 1999. L’ONG est composée de cadres femmes et d’hommes, entièrement dévoués à l’aide aux populations vulnérables. Toutou est réputée dans les questions liées aux victimes de litiges familiaux. Elle a réussi à arracher à la télévision nationale, une émission hebdomadaire consacrée à la problématique. Son combat la confronte souvent à une société masochiste. Elle anime souvent des conférences et des meetings dans les différentes Moughataas de Nouakchott et à l’étranger pour plaider la cause des femmes au foyer, informe les femmes sur leurs droits en cas de divorce, et les assiste judiciairement auprès des tribunaux. Elle aide aussi l’enfance et les filles violentées qu’elle accueille dans ses centres d’accueil.
Raky Sy, l’icône du journalisme féminin

Elle est la doyenne des journalistes mauritaniennes. Beaucoup la considèrent comme l’une des plus grandes personnalités du journalisme en Mauritanie. Vedette de la Télévision nationale, Racky Sy est décrite comme une personne sensible et modeste qui a un grand sens du partage. Elle siège aujourd’hui au sein de la Fédération internationale du Journalisme (FIJ) chargée de l’aspect Genre.

Naha Mint Mouknass l’héritière et la mécène
Présidente de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP) hérité de son père, l’ancien diplomate Hamdy Ould Mouknass, Naha qui coiffe actuellement le ministère du Commerce et du Tourisme est une femme au parcours remarquable. Première femme chef de parti politique, elle a dirigé pendant quelques années la diplomatie mauritanienne et flirté avec les grands de ce monde. Cette femme de 47 ans est considérée par certains observateurs comme un oiseau rare, dans cette Mauritanie à la fois machiste et très religieuse. Pour elle, « diriger, c’est donner des ordres ». Et il n’est pas toujours facile, selon elle, de donner des ordres à des gens qui exhibent si volontiers leurs biceps d’hommes ! ». Naha c’est aussi une grande mécène qui le soir venu, fait le tour des hôpitaux et des bidonvilles de la capitale pour aider les pauvres et les nécessiteux, à visage recouvert.

Amy Sow artiste plasticienne mauritanienne
« Ma passion remonte à mon enfance. A cet âge, j’étais déjà remarquée par mes professeurs pour la beauté de mes écritures. C’est ainsi que je me suis formé et perfectionné en calligraphie et en peinture ». L’art plastic et le dessin, c’est à l’école des Beaux Arts ouverts par l’ASPOM qu’elle l’apprendra. Aujourd’hui, Amy Sow est une artiste de renommée internationale, et ses tableaux ont été exposés dans plusieurs capitales du monde. Oscillant entre le figuratif et l’abstrait, elle aborde des sujets relatifs au vécu des femmes africaines. Peindre est pour elle la meilleure façon d’exprimer sa liberté. Une liberté qu’elle a dit vouloir vivre pleinement. Ce qu’elle souhaite également à toutes les femmes.

Tahara Mint Hembara : Le Retour sur scène ! l’incomprise
Artiste intellectuelle ou intellectuelle artiste, Tahara Mint Hemberra est l’une des rares femmes artistes mauritaniennes, sinon l’unique, à avoir poussé ses études jusqu’à l’université, décrochant son diplôme à la Sorbonne. C’est une masse de révolte qui boue en elle, ce qui en fait une Noria de la révolution en jupon dans une Mauritanie conservatrice, peu habituée à se frotter à des « griottes » aussi bien instruites. D’où cette éternelle frustration de n’avoir pas eu la chance de donner à son pays les trésors de compétence qu’elle accumule. Tahara c’est aussi un melting pot culturel qui embrasse tous les horizons de la composite société mauritanienne. En 1989, elle fut l’une des rares à avoir dénoncé les tristes évènements qui ont failli amener le Sénégal et la Mauritanie aux armes.

NDèye Tabara Gaye
Unique femme mauritanienne titulaire d’un diplôme supérieur en Sport, NDèye Tabara Gaye, préside l’Association mauritanienne pour la promotion du sport féminin (AMPSF). Elle organise chaque année des tournées de basket et s’investit corps et âme pour une passion devenue pour elle un sacerdoce dans un pays où le sport féminin est encore peu développé. Lors des tournois de basket qu’elle organise, elle présente plusieurs autres sports, tels que les arts martiaux, le foot féminine, et invite des policières, des sapeurs pompiers femmes, animant en miniature plusieurs fois l’an ses éternels « fêtes de la femme ».

JOB

 

Source : L’Authentic.info

 

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