Pour l’amour de Dieu

Vivre, vieillir et se flétrir, et mourir, voilà les fins incontournables qui nous attendent au bout du rouleau.

Quand Dieu a ordonné la recherche de la subsistance, Il a dit "marchez dans tous ses confins et consommez Ses produits"67-15.

Quand Il a invité à Sa de miséricorde, Il a dit: "Hâtez-vous d'agir pour bénéficier du Pardon de votre Seigneur." 3-133.

Mais quand Il a mis en garde contre les dangers sérieux de la perdition, Allah a dit "Fuyez vers Allah, je vous livre de Lui, un avertissement clair." 51-50. Cette dernière Aya de la Soura "Adh-dhariyat"(Les rafales de vent), rien que par son nom fait trembler les doués de raison. Car les rafales de cette époque ne charrient plus les grains de sables ou les poussières, mais les cargaisons de vies humaines.

Nous sommes à une époque et à un stade ou il fait bon rappeler cette évidence : "Dieu existe et Son jugement est inévitable."

Les malheureux changements qui ont affecté l'humanité en ce siècle, et qui avaient été prédits dans les prophéties de l'envoyé (psl), sont en fait les fruits murs, amers et insalubres du comportement des hommes. La plupart de nos conflits ont été la suite logique des effets et des influences de mauvaises volontés actives, qui ne voyaient que l'intérêt strictement personnel et égoïste du moment. Ceux qui cultivant les profits on fait germer la haine.

Souvent quand un peuple n'est pas assez mûr pour contrôler les circonstances, alors ce sont les circonstances qui le contrôlent et en font ce qu'elles veulent.    

Un peuple agrippé au point ou les énergies, les plumes, les langues et les esprits ont comme tache factieuse de se détruire, un peuple ou toutes les valeurs humaines, religieuses, morales, politiques, sociales, culturelles, sont immolées au service de l'appât du gain et des plaisirs minables d'ici-bas, doit se lever et réfléchir. Peut-être que déjà, il n' ya plus, assez de marge pour rectifier le tir.

 Allah est le Voyant "Al Bassir". البصير" "

La témérité à transgresser les frontières du Seigneur des mondes, ne doit pas être une entreprise lénifiante.

Les portes fermées et les calculs de l'obscurité, sont consignés, dans des archives sures. Elles sont systématiquement comptabilisées dans une compilation incessante du clonage des  actes de l'humain. À la fin des gambades et des folies pécheresses, un seul ordre: "Lis le registre de tes actes! Aujourd'hui, tu seras seul, ton propre censeur." 17-14.              كفى بنفسك اليوم عليك حسيبا                     أقر كتابك                                         

Les motifs de sédition se sont multipliées au sein de ce peuple et ont proliféré à la vitesse de l'éclair. Du jour au lendemain, tout fut manipulé à la mesure du tableau sombre de l'aujourd'hui.

A l'origine, l'orgueil, l'hypocrisie, les mensonges et les égoïsmes.

De nos jours personne n'ignore que le culte du totem  tribal, du parti politique ou du gang, tout simplement, n'est qu'un subterfuge pour exploiter au moment voulu et aux fins escomptées un groupe d'individus, qui même étant de la même origine sanguine, ou adeptes de "philosophie" commune, ne sont en fait soudés que par l'intérêt matériel sonnant et trébuchant, doublé des calculs d'hégémonie sur les droits des autres. La tribu, de nos jours n'est plus cette formation de laquelle Allah a dit "Nous vous avons crées en peuples et en tribus pour que vous vous entre-connaissiez", mais une bande organisée, surtout les jours de "moubadarats" ou de la pression des influences sur le dirigeant pour obtenir ce que souvent, elle ne mérite pas.

Le résultat est bien sur catastrophique sur le pays et surtout pour sa jeunesse, non cachetée par le sceau d'une tribu d'envergure.

On en arrive parfois à édenter le lion, pour privilégier le chacal.

L'image est ainsi matérialisée par ces postes "prêts à occuper",et "strictement reservées" qui attendent les élus, qu'ils soient ou non à la hauteur ou à la largeur de la fonction. Tandis que de jeunes cadres, ayant les capacités de très haut niveau académique, sillonnent les rues les yeux hagards, l'esprit perdu, comptant les poteaux électriques et se demandant, sans jamais comprendre, comment ceux qui, hier encore les côtoyaient dans les écoles et les universités, ceux qui peinaient à comprendre la différence entre le jour et la nuit, se retrouvent dans les centres de décisions vitaux, pour dénaturer jusque l'avenir de cette nation.

Ils deviennent ainsi esclaves de la révolte intérieure de la rancœur et du désespoir. En un mot les trois ingrédients naturels qui produisent les bandits, les terroristes, les opposants, les ennemis de leur pays, extrémistes etc.… ils représentent le plus mauvais investissement volontaire pour le développement et la sécurité du pays.

Leur situation, pourtant devait interpeller les consciences des doués de raison et de patriotisme parmi les dirigeants. Car, comme je l'ai dit une fois, un bonheur non partagé est sujet à de graves secousses sociales.

Combien le prix de portes de certaines villas, peut-il restaurer d'écoles en délabrement avancé ou créer de petits emplois pour vacciner des jeunes des trois grands maux cités par Voltaire: l'ennui, le vice et le besoin? On il faut y ajouter la criminalité.

C'est ça la gabegie manifeste, pour ceux qui la cherchent.

Les autres esclaves, les esclaves traditionnels, eux, ne demandent qu'une chose: l'égalité dans la citoyenneté et la dignité. Ceci de la bouche même de Boubacar ould Messoud, leur porte-parole.

Comment peut-on revendiquer une dignité dans un pays qui se déclare à 100% musulman? Allah a honoré les fils d'Adam et en a fait ses vicaires sur terre. Comment un humain peut-il décider autrement et négocier ce qui a été établi par Dieu. Rien ne fait plus mal à la religion que de s'en servir pour justifier l'irrationnel.

L'orgueil a exclu Satan de la miséricorde divine et l'a affligé de la malédiction pour l'éternité.

 rien ne faiblit un dirigeant, plus que les frustrations et les injustices. "إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ " (Allah ordonne la justice).

Et rien ne détruit un pays de façon plus fulgurante que les querelles intestines.

Nous devons savoir que la dignité d'un peuple est une et indivisible. Si nous considérons l'honneur national en nombres, la frustration, le dédain ou le mépris de chaque citoyen constitue une unité en moins et donc une intégrité incomplète et une fierté handicapée, douloureuse et injuste.

Ceci est aussi l'une des tares de notre esprit d'analyse. Car si le Seigneur a honoré le chien des gens de la grotte, c'est avant tout parce que cet animal était en compagnie de gens de bien, de justice, de bonne foi, de vérité et de noblesse. Une noblesse qui ne blesse personne.

"Tandis que leur chien est à l'entrée, pattes étendues."18-18

وَكَلْبُهُم بَاسِطٌ ذِرَاعَيْهِ بِالْوَصِيدِ

Quel honneur et quelle dignité!! Un chien cité dans le livre saint, par le Glorieux, le Très haut, Le Tout Puissant, parce qu'en compagnie de grandes âmes, de gens de bien et de foi. Tout l'entourage des gens de vertu est forcément honorable. Combien de grands hommes ayant vécu dans l'unicité de Dieu, auraient aimé être cités dans le coran et n'ont pas eu cette distinction?

Ceci doit interpeler les savants. Les savants ont été élevés à de hauts grades par Allah. Leur récompense est auprès de Lui, et non dans les cours des princes. Nous leur devons respect et vénération, mais ils ne doivent jamais plier aux tentations ou aux injustices d'ici bas.

Ce qui émane du pays aujourd'hui est une peur à facettes multiples. Peur de la nuit, du jour, du lendemain du voisin de tout. Quand les gens ont peur, ils reculent et sortent leur mauvais caractère. En fait ce sont les langues qui mènent le combat, car les langues sont la partie apparente de l'iceberg des âmes. Entre ceux qui vivent une vie illusoire, et ceux qui flanchent sous le spectre du désespoir, le fossé se creuse chaque jour un peu plus. Pourtant il s'agit d'une seule et même famille condamnée à résoudre tôt ou tard ses différents ou se consumer dans les feux de la dissension. Ce terme flou qu'on appelle "bien-être" fait courir tout le monde. Les hommes en ont perdu les contours et ont conclu qu'il fallait éteindre l'autre pour briller. Ils sont devenus comme des ampoules qui de 20 à 40 à 100 volts, veulent toujours se gonfler d'ampérage et d'énergie au point d'éclater. La satiété et la sobriété ont été troquées par la boulimie, la cupidité. un harakiri national en toute inconscience.

D'autres parcourent les coins et les recoins de la planète pour se plaindre et calomnier le pays. Des accusations qui rappelle le rapport proposé par Cheiboub à sa "bien-aimée" : "Je te crève un œil et tu me crève un œil et nous vivons borgnes."

Pourtant la fin inévitable dans une tombe, ne justifie pas toutes démonstrations de détestable haine.

Les crimes jusque là inconnus de la société, firent une apparition écœurante et horrible et prédisent le pire. (Laqaddara-llah)                               

Loin de moi l'idée de grossir les rangs de cette sixième colonne, qui foisonne sur les réseaux sociaux pour noircir le visage du pays, mais je voudrais que nous nous regardions en face et que nous nous corrigions par nous-mêmes, sans nous soumettre aux  ingérences extérieures.

Quand nous recevons par exemple le respectable rapporteur de l'ONU contre les tortures Juan Ernest Mendes et que sa visite soit interprétée aux guises de ceux qui veulent en faire une apologie ou un blâme pour le pays, je me demande ou sont les recommandations d'Allah. Les avons-nous mis de coté ou oubliées, pour que d'autres, d'autres confessions viennent nous rappeler nos valeurs et nous rappeler à l'ordre?

Pourquoi la Mauritanie ne prend t-elle pas au sérieux ses problèmes et les règle en priorité et une fois pour toutes?

Pourquoi une certaine nouvelle espèce d'homme se spécialise t-elle dans la banalisation de graves anomalies qui freinent notre avancée nationale vers la fraternité, le progrès, le développement et la prospérité de nos citoyens? Ne sommes nous pas les premiers concernés par le devoir de veiller sur l'honneur, la dignité et la cohésion de notre peuple?

Je ne veux nullement diminuer les efforts louables du président Mohamed ould Abd Al Aziz, ni ceux des hommes de bonne volonté qui régissent les dossiers des citoyens de ce pays ou qui s'en soucient, mais je me pose la question de pourquoi nos problèmes ne connaissent-ils pas de fin? Devons-nous vraiment opter pour le calmant au lieu de l'antidote?

N'avez-vous pas vu que par la Sagesse divine et les lois cosmiques, les tempêtes se calment, les nuages noirs se dissipent, les vents violent stoppent leur fureur, les nuits obscures prennent fin et laissent pointer l'aube ?

Les abeilles qui se coalisent en essaim pour défendre leur ruche, les oiseaux qui feignent la blessure pour attirer le prédateur loin de leurs oisillons, les fauves qui s'organisent en hordes serrées pour défendre leur territoire, seraient-ils plus intelligent que nous?

Hélas!! Quand les cerveaux prennent les ventres et les poches pour conseillers, les volontés planent à basse altitude et les valeurs s'écrasent inévitablement au sol.

Si ce territoire pouvait verser des larmes, la Mauritanie et non seulement Nouakchott, serait depuis longtemps ensevelie sous les flots.

Combien j'aurais aimé voir des foules de cadres maures rallier le parti des FPC de Samba Thiam, partager les soucis de leurs frères, vivre leurs bonheurs et leurs tristesse développer leurs villages et leurs villes, passer avec eux les vacances et les congés, boire ensemble le lait de vaches, manger avec eux le tiakri et le latchiri et kossam.

Et combien il serait rafraichissant pour les cœurs de voir nos citoyens de la vallée, célébrer les festivals de villes anciennes avec leurs frères maures, manger les dattes et la viande grillée, remplir les oueds et les palmeraies par le chant sacré d'une fraternité qui ne cache pas de pièges.

Comment il serait magnanime et noble, que le président Aziz ouvre lui-même la porte de la prison, à Biram ould Dah et son codétenu leur disant : "Excusez moi mes frères, le pays a besoin de la conjugaison de nos efforts pour exister."

Il est absolument vital de comprendre, accepter et respecter l'autre, tel qu'il est et tel que Dieu a voulu qu'il soit.

Vivre ensemble dans la paix. Et aux jours de menaces, regarder ensemble dans la même direction et faire face au danger commun. Défendre un pays auquel, tous croient et dans lequel tous voient la seule place au monde ou ils peuvent marcher la tête haute le front brillant de fierté et le torse bombé d'orgueil de dignité et de grandeur. Voilà la vraie unité nationale.

Seul Allah décide et facilite les choses. Et Seul Lui peut traire les mamelles de Sa miséricorde entre les cœurs et guider les âmes perdues.

Mohamed Hanefi

Koweït

 

(Reçu à Kassataya le 5 février 2016)

 

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